Deux petits bouts de toi ! - Histoires de Sexe

Deux petits bouts de toi !

... ou pu effacer ce qui nous a unis durant des années…
— Rien ne t’a empêché pourtant de lui faire deux enfants, et là, il me semble que j’étais loin de tes préoccupations du moment.
— Ce ne sont pas les enfants que je regrette évidemment, Maryse. Mais plus de t’avoir fait tellement de mal. Je me suis très vite rendu compte qu’il ne pouvait y avoir d’autres femmes que toi dans ma vie. Mais… Sélène était née et responsable de rien. De plus, Sarah était très amoureuse, ce qui n’a pas permis que je voie clair rapidement en moi. Dans ce genre de relation, l’homme que je suis a toujours été enclin à croire que tout allait s’arranger. Te revoir à la maternité, puis aux obsèques… a précipité mon esprit dans un trouble incroyable. Mais je sais, j’ai toujours su… que tu étais la femme de ma vie.
— On paie tous nos erreurs un jour ou l’autre. Paul… comment veux-tu que je croie en toi après tout ce qui s’est passé ?
— Je ne te demande pas de pardonner. Mais seulement de réfléchir… mes petites ont aussi besoin d’une présence féminine… et même Sarah avait compris que tu pourrais être celle-là… leur marraine en quelque sorte.
— Paul… pourquoi me tourmenter plus que je ne le suis déjà ? J’ai tant souffert de ton abandon brutal… et puis… je ne suis pas sûre de savoir m’y prendre avec tes fillettes… je ne suis pas et ne serai jamais leur maman.
— J’en suis conscient, allons ! Mais Sarah a su mettre dans la tête de Sélène l’idée que leur papa allait revoir une « dame » qu’elle lui a ...

... décrite en long, en large et en travers… tellement que la gamine t’attend tel le messie. Sa petite sœur dans son berceau ne sait évidemment pas… elle est si loin de nos préoccupations d’adultes.

Il est assis à la place qu’il a si longtemps occupée à la table de la cuisine. Et mon cœur s’affole dans ma poitrine. Je me sens poussée vers cet homme qui pourtant m’a trahie, trompée. Comment passer outre ces maux subis ? Mes yeux sont de nouveau dans les siens, mais est-ce bien comme autrefois ? N’a-t-il pas en tête finalement que l’intérêt de ses deux gamines ? Combien c’est difficile pour moi de faire la part des choses ! Il ne cherche pas à se rapprocher physiquement de moi, il est là, suspendu à ce que mes lèvres vont vomir en bien ou en mal. Et je n’ai nulle envie d’être méchante, douce non plus du reste.

Il y a aussi les paroles prononcées par Sarah lors de sa visite qui remontent en moi, dans une bouffée de chaleur qui me rosit les joues : – Je vous les confie… tous les trois ! Merci. – J’en suis tremblotante de cette voix qui résonne en moi du fond de mes souvenirs. Cette femme sur son lit d’hôpital qui avait tellement l’air de croire en ce qu’elle me disait à ce moment-là. C’est violent, fort, ce qui m’étreint le ventre et les tripes. À tel point que je dois faire un effort pour ne pas montrer à Paul ce qui m’anime là. Il doit faire le premier pas… je ne dois, ne veux pas me précipiter dans ses bras, malgré mon besoin pressant de le faire.

Il baisse le menton, puis se ...