Deux petits bouts de toi !
Datte: 14/06/2025,
Catégories:
couple,
amour,
mélo,
rupture,
Auteur: Jane Does, Source: Revebebe
... Mieux ! L’y renvoyer volontairement est un acte dont je ne suis pas certaine de mesurer la portée. Et le plus singulier dans tout ceci, c’est que cette idée fait son chemin dans ma propre caboche. De plus, les paroles de la petite Sélène dansent dans mon esprit, comme pour achever de me convaincre, s’il en était besoin. Il est évident que cette pauvre femme a réussi à me redonner un courage qui me fait défaut depuis… qu’elle m’a pris mon homme !
— xXx —
Quatorze jours plus tard :
Un ciel gris qui pleure sur la dizaine de personnes silencieuses qui suit un cercueil de bois blanc. Je suis de celles qui marchent depuis l’église pour un dernier au revoir à Sarah. Je ne connais bien sûr personne, hormis Paul, dans ces anonymes qui lui rendent un dernier hommage. Après la cérémonie, je m’éloigne sans bruit de ce groupe et alors que je vais remonter dans ma voiture, lui me rattrape.
— Attends, Maryse ! Ne pars pas comme ça. Elle serait contente de te savoir là. Elle et moi avons beaucoup discuté, mais je crois que tu sais déjà tout ce que je te raconte là.
— Paul… tes amis t’attendent et puis… il y a tes filles… La petite Murcia, comment va-t-elle ?
— Oh… elle a repris du poil de la bête et devrait pouvoir rentrer à la maison auprès de sa sœur.
— Tant mieux. Elle est bien loin de ce drame.
— Sélène ne se rend pas trop compte encore ! Puis… sa mère lui a tellement fourré dans le crâne qu’une autre « dame » serait là pour s’occuper d’elle et de sa sœur, qu’elle ...
... n’arrête plus de me poser des questions auxquelles je n’ai pas de réponse.
— Écoute Paul… si toi tu n’as pas de réponse, comment moi en aurais-je ?
— Tu… tu ne veux pas que nous en discutions ?
— Ce n’est ni le lieu ni le moment. L’heure est au recueillement et je suis certaine que tu as besoin de réfléchir à tout ceci, à tout ce que projetait la mère de tes enfants.
— Je me dis, Maryse, qu’elle t’en a parlé bien avant de me mettre au courant de son projet… tout comme elle a toujours su que tu étais toujours dans un coin de mon cœur.
— Paul… pas aujourd’hui et pas ici surtout. Je ne veux pas discuter de tout ceci avec toi quelques minutes après lui avoir dit au revoir. Tu connais le chemin de « notre » maison, il me semble ! Et si un jour tu veux que nous débattions du sujet, je t’ouvrirai la porte, comme je l’ai ouverte à Sarah, un jour pas si lointain du reste.
— D’accord ! Mais tu ne veux pas te joindre à nous pour le déjeuner ? Tu sais, je crois qu’elle en serait heureuse.
— Non, Paul ! Ma place n’est pas parmi tes et ses amis en de telles circonstances !
— Je… je comprends. Mais j’ai tout de même une dernière question…
— Question qui a trait à quel sujet, je te prie ?
— Oh ! C’est assez personnel…
— … ! Dit toujours, puisque rien ne m’oblige à te répondre !
— Tu n’as donc plus aucun sentiment pour moi, Maryse ?
— …
Je détourne la tête et me glisse sous mon volant. Il reste planté à deux mètres de moi ! Je ne peux pas répondre à cette question si complexe. ...