Marie-Sophie
Datte: 04/06/2025,
Catégories:
fh,
fffh,
Collègues / Travail
voyage,
Oral
pénétratio,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... pour que j’accélère mon rythme. Elle ferme ses jolis yeux, se mord la lèvre inférieure et se livre pleinement au plaisir qui monte en elle, au son du clapotis qu’émettent maintenant nos sexes. Je me laisse également aller sans calcul. Je n’ai rien demandé, rien provoqué, et pourtant je suis en train de baiser une femme très belle, très intelligente et très riche. Vais-je me plaindre ? Sûrement pas. Je profite, tout simplement.
À la pression de ses ongles dans la peau de mon dos, je sens que son plaisir croît, le mien aussi. Plus j’accélère et plus elle se crispe contre moi de toutes ses forces. Même si je voulais me retirer au moment crucial, je ne le pourrais pas. Elle en est bien consciente, elle sait ce qu’elle fait, je laisse faire la nature. Et la nature nous fauche en plein vol d’un orgasme commun foudroyant suivi d’une multitude de répliques délicieuses. Son étreinte ne s’est pas desserrée, elle veut me garder en elle. J’y reste jusqu’à ce que mon sexe, reprenant progressivement une taille normale, s’éjecte seul de son vagin dans un bruit mouillé. Je retombe de côté, épuisé et vidé.
Après quelques instants de repos, elle se lève sur un coude pour me faire un nouveau doux baiser, comme un merci. Puis elle quitte le lit dans quelques borborygmes humides, des écoulements nacrés brillent à l’intérieur de ses cuisses. Elle roule en boule sa délicate nuisette et s’essuie prestement, enfile sa robe de chambre, sort de sa poche la carte servant de clé et quitte ma ...
... chambre après un coup d’œil prudent dans le couloir. Si une seule chose cloche chez elle, ce sont ses pieds. Ils sont froids, longs, ossus, avec un coup de pied très marqué, et couverts de veines disgracieuses. On ne peut pas tout avoir…
À la table du petit-déjeuner, elle arrive au milieu de mon café, tailleur gris à fines rayures blanches, très élégante comme à l’accoutumée. Elle me tend la main.
— Bonjour, vous avez bien dormi ? questionne-t-elle.
— Excellemment. J’ai même fait un rêve… merveilleux. Et vous ?
— Tiens, moi aussi. C’est peut-être le même, qui sait…
C’est là, maintenant, sorti du contexte, que je m’aperçois qu’aucune parole n’a été prononcée lors de cet épisode érotique. Et les mots que nous venons de dire seront les seules paroles à ce sujet. Il vaut mieux, ce serait superflu. Elle avait besoin de sexe, elle savait qu’elle me plaisait, que ce serait discret et sans suite, une entente tacite entre gens intelligents. Il n’empêche qu’elle m’impressionne encore par tout ce qu’elle engouffre au réveil : œufs au bacon, tartines beurrées et confiture, yaourt, gobelet de céréales, fruits, plusieurs tasses de thé et un verre de jus d’orange. Moi qui ne peux rien avaler le matin à part un café, je la regarde, effaré, presque écœuré. Pour patienter, je grignote quand même une viennoiserie avant un second café.
— Nous avons rendez-vous à dix heures, nous avons le temps. Mais comme c’est un peu en dehors de la ville, avec la circulation je voudrais partir ...