Entre espionnage et western - Histoires de Sexe

Entre espionnage et western

... tête subtilement, voulait me dire : « Accepte, accepte… » les yeux pleins d’espoir. Richard a continué :

— Mais elle m’a informé qu’elle fait partie de ton réseau, et que seul toi peux la contacter…

J’ai baissé la tête, donné un coup de pied dans le même caillou que Richard précédemment, ai rapidement réfléchi :

— C’est vrai, seul moi peux la contacter…

Charlène est alors intervenue :

— Je la connais ?
— Oui, Charlène, Milly m’a dit que vous aviez déjà dîné ensemble…
— Oh ! a-t-elle fait, comprenant soudainement le stratagème de Raïssa.
— Alors ? qu’a renchéri Richard
— C’est vrai qu’elle pourrait faire le boulot. Débriefer les agents, c’est cela ? Comprendre ce qu’ils faisaient chez Charlène ? William et Nicolas ?
— Oui, tout à fait. Elle devra rencontrer Juliette aussi : les deux agents étaient sous ses ordres directs.

J’ai hoché la tête, songeur. Je n’avais plus eu de nouvelle de Juliette depuis notre séjour à New York, dans cette mission étrange dite de l’Aristo. Raïssa a alors déchiré le voile :

— Et Milly pourra faire le lien entre l’Aristo et les implications de William, Nicolas et Juliette !

Richard a acquiescé, stoïque. Charlène est restée immobile comme si la question ne la concernait pas, et moi, je me suis tourné vers Raïssa :

— C’est lié ?

Raïssa s’est avancée vers moi encore en hochant la tête subtilement, m’a glissé un papier dans la main tandis que Richard regardait ailleurs, réfléchissant avant de prendre une ...

... décision.

— Okay, je vais contacter Milly.
— C’est donc décidé ! a conclu Richard d’un ton sec.
— Et quand aura lieu ce débrief ?
— Demain matin, c’est déjà organisé. Raïssa te donnera les détails.
— Okay. Je te tiens au courant dans la soirée. Je ne suis pas certain par contre que je serai capable de joindre Milly. Elle est plutôt indépendante…

Richard s’est alors croisé les bras et m’a regardé d’un air curieux :

— Je l’ai déjà rencontré, cette Milly… tu lui diras que j’aimerais la revoir.

Richard avait son œil pervers, l’œil de celui qui voulait garder les fichiers vidéo des trop nombreuses baises enregistrés dans mon AirBnB de la tour Elizabeth. Je n’ai pas répondu à sa dernière phrase :

— Désolé, mais faut que je retourne à mon déménagement, on va s’inquiéter, ai-je dit, en reculant vers l’échelle puis en la descendant après les salutations.

Sur le papier que Raïssa m’avait glissé dans la main : « rdv demain matin, 6 h, ton ancien appart ». J’ai couru vers mon nouvel appartement et les déménageurs semblaient avoir presque terminé leur travail. Malika m’a reçu comme une mégère :

— Mais tu étais où, t’es parti comme ça sans prévenir !

J’ai tenté de la raisonner, une amie m’avait demandé de l’accompagner :

— Je t’avais prévenu, mais tu ne m’as peut-être pas entendu !

Les déménageurs, qui avaient fini leur boulot, rigolaient et se donnaient des coups de coude devant la scène de ménage que Malika et moi offrions. Notre vie commune commençait bien !

À ...