1. Un 14 juillet bleu blanc sexe


    Datte: 07/05/2025, Catégories: fh, piscine, hotel, anniversai, amour, portrait, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... Il en est devenu un peu moins rouge, mais pas moins attentif à ce que j’étudie de mon mieux : une place de banquier m’attendrait peut-être au Grand-Duché. Je serais passé de l’autre côté, celui des financiers, et pourtant mon vieux ne m’aurait pas vu comme un traître, un ennemi, mais comme un rescapé. Alors oui, j’ai étudié avec acharnement, moi le fils de prolo, et ça m’a conduit jusqu’à des études prestigieuses, à Paris. Je n’ai pas oublié d’où je venais, mais mon paternel m’a légué un peu de sa lassitude résignée face aux grandes causes et aux lendemains qui chantent. Cynique, non, mais méfiant.
    
    Marianne me dévisageait d’un air amusé, ayant probablement détecté à un simple haussement d’épaules mon peu d’enthousiasme à lui expliquer l’héritage familial si ambigu.
    
    — Ça t’a plu ? Tu t’es pas trop emmerdé, même si tu ne souscris pas à la cause ?
    — Quand ça part de la République pour aboutir à la Nation, ça ne me déplaît jamais.
    — Un peu de conscience sociale malgré tout, alors ?
    — Un peu de patriotisme aussi, on va dire.
    
    Nous l’avions précisément atteinte, la place de la Nation, terme du cortège. Elle se campa face à moi et me lança le même regard espiègle :
    
    — Tu viens, camarade patriote ?
    — Boire un verre ?
    — Non, faire l’amour. J’ai envie.
    
    ⁂
    
    Voici donc 20 ans et des poussières que je suivis Marianne dans sa piaule. A Montrouge, ça ne s’invente pas. Le débat fut fébrile, impatient, passionné, comme une révolution renverse tout sur son passage : les ...
    ... doutes, les prudences, les sous-vêtements. Une frémissante parenthèse d’absolue liberté où s’accélèrent le pouls, le souffle et le désir.
    
    Finalement, c’est plutôt ça, la grande affaire du monde : la baise. La pure, la bonne, celle où on se contrefout de tout le reste ; on n’obéit qu’à nos instincts voraces parfaitement synchronisés. Qu’est-ce qu’elle était appétissante, Marianne, avec sa peau mate, ses petits seins aiguisés au taille-crayon, son parfum de biscuit, son adorable cul rond ! Une fille comme une friandise, qu’on se lassait d’autant moins de humer, lécher, sucer qu’elle adorait ça et n’hésitait pas à prendre les devants pour vous proposer de nouvelles recettes gourmandes, des positions inédites, d’innombrables façons de faire grimper la pression et le plaisir, toujours plus haut, tutoyant avec délice le précipice de l’orgasme pour se raviser in extremis, en vous adressant un irrésistible sourire mutin : « Pas si vite, camarade ! »
    
    Et puis au terme d’une minette de compétition, elle jugea le moment venu d’abandonner cette redoutable discipline, me bascula sur le lit sans ménagement et, sans me quitter des yeux, me chevaucha à un rythme allant crescendo, digne du Boléro de Ravel. Elle s’élevait et s’abaissait sur ma queue avec une envoûtante maîtrise de charmeuse de serpents, chaque modulation de rythme ou d’intensité était fluide, élégante comme Jorge Donn dansant la chorégraphie de Béjart sur la même musique. Sa bouche s’ouvrit, ses yeux s’écarquillèrent, nos ...
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