1. L'amour tue-t-il ?


    Datte: 25/04/2025, Catégories: fh, hagé, médical, jalousie, cérébral, confession, Auteur: Elodie.S, Source: Revebebe

    ... chose que je sais faire correctement.
    
    Autant furieuse que lui, je m’emporte et je lui annonce qu’il n’aura rien aujourd’hui. Il entre dans une colère terrible. De rage, il jette son assiette sur le carrelage, me lance sa fourchette et tout ce qui est à portée de ses mains. Le cendrier en ébène du Gabon me frôle de peu, le lourd vase du Japon plein d’eau est jeté et détruit au sol, les figurines de guerriers incas en or cassent les carreaux que je venais de nettoyer, le bouddha du Népal en marbre termine son existence terrestre par terre. Je tente de revenir pour le calmer, mais il réussit à ouvrir le tiroir contenant les couverts, et je suis à nouveau bombardée. Cette fois-ci, il me projette fourchettes et cuillères en argent, mais surtout des couteaux parfaitement aiguisés, et je me réfugie dans le grand salon du rez-de-chaussée. Tremblante et affolée je laisse des messages alarmés à Jean Philibert et à Audrey sur l’état d’énervement de Jean Frédéric qui me semble anormal et excessif. Il est au bord de la démence, quasiment dans un état épileptique, comme sous l’effet d’une violente drogue !
    
    À mon grand désespoir, Audrey arrive rapidement et la première, je m’en veux de l’avoir prévenue, je sais que je ne pourrais rien négocier avec elle. L’herbe me délivre son effet euphorisant et je surjoue mes pleurs, prostrée sur un canapé du grand salon.
    
    — Fatou, que s’est-il passé ?
    
    Ma lucidité m’a abandonnée et je lui avoue avoir refusé de réaliser la fellation ...
    ... hebdomadaire à Jean Frédéric et que cela l’a mis en colère.
    
    — Pourquoi ne lui avez-vous pas fait ? demande-t-elle avec sarcasme.
    
    Elle ne semble pas étonnée d’une telle révélation, au contraire j’ai l’impression qu’à l’image de Jean Frédéric, elle me reproche avec une ironie plus pointue qu’un poignard la même chose que lui.
    
    — Je n’ai pas pu.
    
    J’éclate en sanglots. Elle me console en m’entourant dans ses bras, sa chaleur bienveillante m’enveloppe. J’aime son contact, je sens sa poitrine me presser et ses mains caresser mes bras. Je n’ai jamais ressenti cela, je suis étrangement bien. Gentiment, mais fermement, elle renouvelle son « pourquoi ? » et je me confie en pleurant :
    
    — Je devais l’empoisonner avec la bouteille d’eau citronnée que Jean Philibert avait laissée, je n’ai pas eu le courage de lui faire boire.
    
    Elle se relève, je perçois la froideur, le vide soudain du monde qui m’entoure et elle déclare sèchement :
    
    — Rentrez chez vous, je m’occupe du tout, puis plus doucement, vous étiez à deux doigts de commettre un assassinat, allez-vous reposer.
    
    J’attends qu’elle quitte la maison et je la regarde s’éloigner avec son gros cul dans le jardin. On n’est jamais trop prudent, cette fille en plus d’être une salope est une criminelle et au fond de moi, je suis satisfaite d’avoir donné une bonne leçon à cette petite débauchée. La patronne, pour les soins au malade, c’est moi ! J’espère qu’elle a dit vrai et que Jean Frédéric n’a pas bu le poison. Je me dirige en hâte à ...