Les roses
Datte: 21/04/2025,
Catégories:
fh,
hdomine,
revede,
conte,
fantastiq,
contes,
Auteur: Maryse, Source: Revebebe
... qu’elle l’acceptait et même qu’elle le souhaitait. Aussitôt, une chaleur brûlante la saisit, déclenchant une réaction en chaîne. Tous ses sens se réveillèrent. L’afflux de sensations l’embrasa. Leurs bouches n’étaient qu’à quelques millimètres l’une de l’autre. Elle sentait l’haleine chaude se déverser dans sa bouche entrouverte, l’emplir. Elle avait l’impression qu’en restant collée à lui, leurs corps, leurs chairs et leurs sangs allaient se fondre tel du métal en fusion.
Sensation inouïe, manifestation d’un désir charnel déraisonnable…
Tu es folle ! Résiste ! lui hurlait sa conscience. Mais rien ne pouvait la retenir. Jamais elle ne s’était aussi réceptive. Elle ressentait intensément chaque effleurement, chaque attouchement que lui prodiguait la bête sur son corps survolté. Chaque contact ressemblait à une brûlure contre sa peau hypersensible. Elle ferma les yeux pour mieux se concentrer sur le mouvement des pattes qui glissaient lentement sur son ventre pour converger vers le creux de ses cuisses. Elle réprima un gémissement. Elle savait que si jamais elle succombait, plus aucun retour en arrière ne serait possible. Cette perspective, loin de l’effrayer, la grisait. Elle avait envie de briser les mûrs qui l’enfermaient, de vivre vraiment, pleinement. Ce qu’elle était en train de ressentir était inédit, affolant, fabuleux. Elle ne pouvait se résoudre à y mettre fin. Elle voulait découvrir ce qui allait suivre, ce que lui réservait la bête.
Elle avait ...
... l’impression de flotter. Était-elle en train de divaguer ? Un cri s’échappa de sa gorge lorsque la bête lui arracha sa chemise de nuit et la plaqua contre son torse velu. Pendant un moment, elle crut défaillir. Jamais elle n’avait rien ressenti de tel… D’ailleurs, elle n’arriva pas à comprendre ce qu’elle éprouvait vraiment. Elle était possédée par un besoin lancinant contre lequel elle ne pouvait lutter. Elle était noyée dans l’intensité du moment. Plus rien d’autre ne comptait que la longue langue légèrement râpeuse de la bête qui lui léchait le cou, le visage. Seul comptait son désir chaud et humide qui sourdait d’entre ses cuisses. Une sensation exaltante, vertigineuse, irrépressible qui la poussait à continuer, qui lui faisait oublier toute raison et perdre toute retenue. Des vagues de feu déferlaient dans ses veines. La bête irradiait une incroyable animalité. Quelque chose d’intense, de puissant, de brûlant se dégageait d’elle et la poussait à y succomber. C’était plus fort que tout. Elle en mourrait d’envie. Une puissante alchimie les poussait l’un vers l’autre, leurs respirations haletantes se mêlaient, un lien charnel invisible les reliait.
Les griffes qui traçaient d’amples arabesques sur la chair nue et palpitante de son ventre, d’entre ses cuisses, provoquaient des gerbes d’étincelles qui la faisaient tressaillir. Un immense raz-de-marée montait en elle en menaçant de la noyer.
— Oui… encore…, supplia-t-elle sans même s’en rendre compte.
La pointe d’une griffe ...