1. Moule à beaufres


    Datte: 26/07/2019, Catégories: f, ffh, jeunes, alliance, vacances, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Masturbation préservati, pénétratio, Humour Auteur: Mirtylle, Source: Revebebe

    ... les lionnes aussi ?
    
    Ça avait eu l’air de la faire réfléchir, mais elle avait instantanément trouvé l’explication :
    
    — Tu es une lionne à crinière, voilà tout. Et c’est très joli, crois-moi.
    
    Elle oubliait de dire qu’après deux filles, Papa et elle auraient souhaité un garçon. Et paf ! Une fille. Une comme moi. Un lion manqué, quoi ! Après ça, je suis rudement contente qu’ils aient arrêté les frais, parce qu’une troisième sœur, ça m’aurait trop chagriné ; et un frère, je n’y comptais pas.
    
    Je regarde Cyrille qui s’éloigne et s’en va retrouver Colette. En plus de « tête à noeuds », ce couillon s’est avisé un jour de m’appeler « Clarence ». Et ça, c’était trop. Il a dû voir à ma tête que j’étais prête à sortir mes griffes, et il ne s’est plus aventuré à recommencer. Une lionne qui louche, c’est toujours mieux qu’un crétin borgne !
    
    Parce que j’ai tout entendu, à l’école, et « Clarence » faisait partie des sobriquets dont on osait jadis m’affubler. Pourtant, je ne louche pas tout le temps. C’est juste les émotions qui font que, parfois, j’ai un œil qui prend le train et l’autre qui reste sur le quai.
    
    — Salut, Carole ! Heureux anniversaire, ma choute !
    
    C’est Sarah. Elle est là avec un gros bouquet de fleurs et un paquet qui doit contenir des disques. Une bonne copine, Sarah. Elle est venue avec Bouboule, son mec. Il s’appelle Gérard, mais moi je l’appelle Bouboule. Ça vaut tous les discours.
    
    Quelques copains et copines s’ajoutent à ceux qui sont déjà arrivés. ...
    ... J’espère quand même passer une chouette soirée. Avec de beaux cadeaux. Dix-huit ans, ça ne se fête pas souvent.
    
    Avant d’aller essayer de m’amuser, je pense à Patricia qui a eu l’excellente idée de ne pas être là. Elle compte se marier l’été prochain avec le mec qu’elle nous a présenté au printemps, peu après que Colette m’eut fait sa vacherie. Et quel mec !
    
    Quand il a fait son entrée, il était comme tous ceux de sa race : pas rassuré par les circonstances. Papa l’a jaugé d’un œil sévère et Maman d’un air bienveillant. C’est à peine s’il m’a regardée, mais moi j’ai tout de suite remarqué que quelque chose clochait. C’est en connectant sa tête avec son prénom qu’un vieux tiroir s’est ouvert soudainement dans un recoin obscur de ma cervelle : face-de-raie ! Pascal face-de-raie ! L’enfoiré de l’autobus ! Je n’avais pas oublié ! Lui, par contre, n’a pas eu l’air de me remettre, mais ça viendrait sans doute plus tard…
    
    — IV —
    
    On a une tradition, dans la famille : les vacances en Bourgogne. Tous les ans, au mois d’août, on se tape la Bourgogne. Papa et maman ont une propriété là-bas, avec annexes et dépendances. Une de ces anciennes bicoques où on logeait le bétail au rez-de-chaussée et les patrons à l’étage. La chaleur montait, les odeurs flottaient, les mouches volaient, mais personne ne s’en plaignait.
    
    Maintenant, il n’y a plus de bétail. Ne demeure qu’une bande d’idiots qui occupent tous les coins possibles et imaginables, plus ou moins inconfortablement aménagés, ...
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