1. Moule à beaufres


    Datte: 26/07/2019, Catégories: f, ffh, jeunes, alliance, vacances, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, Masturbation préservati, pénétratio, Humour Auteur: Mirtylle, Source: Revebebe

    ... plus tard on est toujours de la fête. Ma sœur m’agace pourtant prodigieusement à tenir la chandelle. Je pense d’abord que c’est pour me surveiller, mais petit à petit j’en viens à me demander si elle n’essaie pas de me casser mon coup. Elle n’arrête pas de minauder devant Cyrille, de tripoter sa chaînette dans l’échancrure de son chemisier puis de la relâcher négligemment pour que les deux médaillons qui pendent au bout aillent tinter au-dessus de ses nichons taille B ; et quand je lui parle de Paul pour faire diversion elle fait la gueule de quelqu’un à qui on essaierait de servir un poisson pourri.
    
    La fouteuse de merde tente même de m’emprunter mon mec pour une danse, mais je ne m’en laisse pas compter !
    
    À deux heures du mat’, Cyrille me roule une ultime galoche avant de mettre les bouts avec la tire de son père, non sans avoir déposé une grosse bise sur la joue de Colette – très près de la bouche me semble-t-il – et noté accessoirement mon numéro de téléphone.
    
    — Je t’appelle ! me lance-t-il en remontant la vitre et en jetant aussitôt vers ma frangine un sourire qui me déplaît.
    
    Nous lui faisons signe de la main toutes les deux, puis nous rentrons avec la vieille caisse de Colette, celle que Patricia, notre sœur aînée, lui a refilée quand elle a pu s’en offrir une moins pourrie.
    
    — III —
    — On s’fait la bise, tête à noeuds ?
    
    Celui qui vient de me dire ça, c’est cet enfoiré de Cyrille, vingt ans et demi et encore toutes ses dents – à titre provisoire parce ...
    ... que j’attends l’occasion de lui en péter méchamment deux ou trois – et que cette salope de Colette n’a pas manqué d’inviter à ma fête d’anniversaire.
    
    Depuis qu’il sort avec elle, c’est-à-dire trois jours après m’avoir signifié mon congé et quatre après m’avoir roulé la première pelle à la soirée dansante, il me toise avec condescendance. Condescendance ! S’ils restent ensemble, ces deux-là, c’est ce qu’ils risquent de nous faire ! Qu’est-ce qu’ils croient ? Que six mois après les faits je vais leur accorder la prescription ?
    
    Bien sûr, j’ai rapidement joué le rôle de celle qui pardonne, mais qu’ils n’imaginent pas que j’en oublie certaines choses pour autant !
    
    Cyrille m’effleure les joues de sa petite moustache en me souhaitant hypocritement beaucoup de bonheur pour mes dix-huit ans puis s’éloigne dans une bouffée d’after-shave, non sans avoir essayé de froisser ma crinière bouclée avec une de ses sales pattes. Ce débile me prend probablement pour son clebs. C’est vrai que j’ai envie de mordre.
    
    Et pour commencer, je n’aime pas qu’on m’appelle « tête à noeuds ». C’est un surnom pas bien méchant que j’ai l’habitude d’entendre depuis bien des années, mais dans la bouche de certains – de lui, par exemple –, ça me hérisse.
    
    Maman m’avait un jour exposé la raison de cette particularité capillaire, unique dans la famille.
    
    — C’est parce que tu es née au mois d’août, sous le signe du Lion.
    — Gné ?
    — Eh bien, les lions ont une crinière, n’est-ce pas ?
    — Aah bah ? Et ...
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