Le souper : fin de soirée arrosée - Histoires de Sexe

Le souper : fin de soirée arrosée

... toute prudence, et sentit un flux tiède frapper son menton tandis que le bassin tressautait sous sa bouche. Le long soupir de bien être qui suivit lui parut la plus belle des récompenses. Elle releva la tête, heureuse, portant machinalement une main à ses joues.

— Non, non, s’écria Ève, ne vous essuyez pas ! Pourléchez-vous, à la rigueur… Clémence sera heureuse si vous gardez ce souvenir d’elle avec vous cette nuit.
— C’est que… je ne m’attendais pas à…

Elle ravala ses excuses en découvrant à la fois, les traits apaisés de Clémence, l’air contraint d’Aloïse serrant dans ses mains un flacon, le cercle attentif des autres autour de sa personne, et, penchée sur elle, la figure étonnamment amicale de Ève qui la complimentait.

— Vous avez presque fait retrouver sa jeunesse à Clémence ! Si vous l’eussiez alors comblée de la sorte, ce n’aurait pas été seulement votre bouche et vos joues, mais votre poitrine aussi qu’il eût fallu essuyer !
— J’ai fait de mon mieux, Ève, ronronna fièrement Colette, je voulais surtout ne pas lui faire mal.
— Le bien que vous lui avez prodigué confirme mes intuitions et je serais très dépitée de ne pouvoir profiter de vos dispositions si vous deviez nous quitter.
— Mais je n’en ai pas l’intention, Ève. Je veux rester à votre service !
— Ce n’est pas à vous de décider, ne l’oubliez pas. Pour l’heure, restez entre les cuisses de Clémence, votre gage n’est pas fini.

Colette était proche de perdre ses nerfs. Dès qu’elle croyait avoir ...

... gagné l’estime de sa déesse, celle-ci la remettait vertement à sa place. La friandise et le fouet, toujours. Trop ! La velléité, folle et sans doute inutile, d’argumenter, de protester, lui traversa l’esprit. Elle voulut se relever, un pied sur son dos l’immobilisa. Elle tourna la tête. En levant les yeux, elle distinguait nettement au-dessus d’elle, dans l’ombre légère du tissu vaporeux qui s’évasait, la chatte délicate et adorable de la femme qu’elle révérait. Le pied pesa plus fort sur sa colonne, les lèvres fines semblèrent palpiter, elle abaissa le regard. Une fois de plus, elle capitulait…

Mais, il lui restait l’espoir ! Elle se jura de le conserver coûte que coûte. Résolue à s’y tenir et ne s’occuper que de l’instant présent, elle reporta son attention sur les reproches que Ève adressait à la Novice qui, mal à l’aise, opinait en silence.

— Tu es mignonne d’avoir attendu la fin du spectacle, Aloïse. J’aurais pourtant préféré que tu ne tardes pas à faire ce que tu dois. Tu le sais, non ?
— …
— Alors ! Qu’est-ce qui te retient ? ?
— …
— Si tu as peur, c’est de mauvais augure pour demain !
— J’ai très mal, Ève.
— Justement ! Après, tu te sentiras mieux. Sinon, tu risques une infection encore plus douloureuse pour ta chatte.
— Oui… je… m’en… souviens…
— Bon ! Remercie Colette de m’avoir mise de bonne humeur, je vais t’aider. Donne-moi ce flacon. Jenny, rapporte-nous une serviette, s’il te plaît. Issa, tu prêteras la main à Aloïse.

Toujours à quatre pattes, cul ...