L'aventure extraordinaire d'Oscar Teunoir - Histoires de Sexe

L'aventure extraordinaire d'Oscar Teunoir

... attend.

Marina-nette vient lui ouvrir en le gratifiant d’un petit clin d’œil.

— C’est un peu moins mal, s’exclame Hortense en l’examinant des pieds à la tête. Mais il y a encore des progrès à faire. Comment ça s’est passé avec Esteban ?
— Fort bien ! Il m’a même fait un prix pour le tout. Cinquante mille.
— Pas mal, ça n’en vaut pas plus. Allons-y, le feu est allumé, ça va devenir un feu de joie.
— Quel dommage ! J’aurais bien gardé votre postérieur pour ma collection personnelle…
— Hors de question, je tourne la page, j’ai fait une erreur, ça m’apprendra. Pas de traces.
— Voici mon ordinateur avec toutes les vidéos, une clé USB avec une copie et c’est tout. Le drone transmet, mais n’a pas de mémoire. Si vous voulez bien, je fais un formatage physique complet de l’ordinateur devant vous. La clé, on peut la mettre au feu… Ah si ! La mémoire flash de l’appareil photo d’Esteban.
— Très bien, je n’y aurais pas pensé. Comme quoi ça sert d’être flic ! Que buvez-vous ? Champagne ?
— Volontiers.

Eh bien non, ce ne sont pas des toasts au foie gras avec le Dom Pérignon, mais des canapés de caviar. Pas mal non plus !

— Vous savez, je me sens infiniment soulagée, grâce à vous. Je vais pouvoir affronter les terribles échéances à venir plus sereinement.
— D’autres soucis ?
— Le décès prochain de mon mari. J’ai fait un saut à l’hôpital tout à l’heure, il est en coma artificiel pour éviter de souffrir. Son décès me fera beaucoup de peine, même si je m’y prépare depuis ...

... près d’un an. Et puis l’épreuve des obsèques, la famille, les amis, les collaborateurs, les journalistes, les anonymes curieux… Ensuite, ce sera la passation de pouvoir, et finie ma tranquillité, bonjour la vie publique et le monde féroce des affaires.
— À ce point ?
— Vous n’imaginez pas. D’autant plus que j’ai un ennemi juré dans la famille, Herbert.
— Lui ? Mais que peut-il contre vous, une fois que vous aurez les rênes du groupe ?
— Il est capable de tout, vous l’avez bien constaté par vous-même. C’est pourquoi je me sentirais plus en sécurité si j’avais un garde du corps. Aujourd’hui, vous m’avez prouvé que vous étiez quelqu’un de bien. Romantique, mais bien. Et je pense que vous auriez à cœur de remplir cette tâche. Qu’en dites-vous ?
— J’en dis que… d’abord, être le gardien de votre corps serait un immense honneur et un réel plaisir. Mais, ensuite, c’est une fonction très particulière et je ne suis pas formé pour ça.
— Vous pouvez vous former ?
— Oui, je pense. Il y a des stages au GIPN pour les gens chargés de la sécurité des personnalités, hommes politiques, artistes, célébrités, etc.
— Alors, faites-le, s’il vous plaît. Je vous implore. Sauf si cela ne vous intéresse pas, car ce serait un emploi 24x24 et 7x7.
— Pas de vacances ?
— Si… avec moi !
— C’est bien payé ?
— Vous fixez votre prix.
— Je dois déjà vous rendre soixante mille euros que je n’ai pas donnés au barbouilleur.
— Gardez-les et… prenez cette carte. C’est l’adresse du tailleur de mon époux. ...