Ouverture d'esprit - Histoires de Sexe

Ouverture d'esprit

... qu’elle venait de suggérer implicitement. Une fois, oui, une relation, pas vraiment. Cela m’arrangeait plutôt, même si elle me faisait complètement perdre pied, cette ravissante petite brouteuse.

— Je comprends, et je respecterai ton souhait. Mais nous travaillons dans la même entreprise, tu risques de me croiser de temps en temps.
— Je sais, mais cela ne me gêne pas. Si une fois j’ai envie de toi, je te le dirai, on ne peut pas t’oublier quand on a baisé aussi merveilleusement.
— Et si une fois, moi, j’ai follement envie de toi ? Que je mouille mes dentelles pour tes petites fesses et tes seins de gamine ?
— Cela n’arrivera pas, tu as déjà une autre femme et un mec, pour moi tu n’es pas libre.

J’eus un peu de peine à digérer ce comportement « profiteur », mais me résignai, une triple relation étant totalement ingérable, et j’avais assez fait de bêtises. Il était grand temps de me montrer raisonnable, sans vouloir concrétiser absolument toutes les occasions de plaisir qui se présentaient, au risque de perdre mes deux vrais amours.

Bastien passa le week-end à la maison, je lui narrai très brièvement la dernière entrevue avec Karine, sans donner de détails. Il prit note de son augmentation du temps de travail, mais ne formula aucun commentaire, ce dont je lui fus extrêmement reconnaissante. Il était vraiment respectueux de ma liberté, mon homme !

Le mardi soir, j’étais seule à la maison quand on sonna à la porte. J’ouvris, et me retrouvai face à Séverine, les ...

... larmes aux yeux, mais avec un sourire immense. Prise au dépourvu je la fis entrer et la serrai contre moi, avant de réaliser qu’elle riait de bon cœur, tout en continuant à pleurer.

— Qu’est-ce qui t’arrive, ma chérie ? Je ne t’ai jamais vue comme cela. Et Antoine, il est où ? Parle !
— Oh, Magali, si tu savais… Antoine est parti avec Julien rendre visite à ma belle-mère – et là elle m’enlaça et me fit tourbillonner – parce qu’elle ne verra pas son petit-fils ce week-end !
— Attends, tu veux dire que Julien, il est d’accord que…
— … Oui ! Je ne sais pas ce que Bastien lui a raconté, mais ce week-end nous serons célibataires et sans belle-doche, ma chérie, juste toi, moi et Antoine ! Tu te rends compte ?

Je faillis en tomber sur le cul, Julien avait écouté mon amoureux et s’était rallié à ses arguments. Notre vie allait changer, c’est sûr, grâce à Bastien, dont je me sentis plus amoureuse encore. Muette de bonheur, je me mis moi aussi à larmoyer, ma Séverine dans mes bras, nous avions de la peine à y croire en mélangeant nos larmes.

— Tu crois qu’il a compris que nous sommes vraiment amoureuses ? Que cela n’a aucune incidence sur l’amour que tu as pour lui ? Il ne t’a rien expliqué ?
— Non, rien, il m’a simplement dit, calmement, que c’était plus logique que sa mère ne vienne pas puisque tu peux m’aider si je n’arrive pas à m’occuper d’Antoine.
— Je l’aime sa logique, moi, même si tu es parfaitement capable de t’occuper d’Antoine toute seule, comme toutes les mamans ...