1. Traduction périlleuse


    Datte: 04/02/2025, Catégories: fh, Collègues / Travail voiture, amour, Oral pénétratio, coupfoudr, occasion, Auteur: Aventurine, Source: Revebebe

    ... fauteuil face au poste de Nadia, puis, attrapant son mug posé près de moi, il murmure en regardant vers mon écran :
    
    — Je vais aller finir ma PAO, il se fait tard… Passe une bonne soirée.
    — Toi aussi. Merci pour ton aide… À demain.
    
    François redevient soudainement La Tornade de mon quotidien. Il franchit la porte de mon bureau sans se retourner et son pas cadencé résonne dans le couloir jusqu’à laisser place au calme plat. Je pose mes deux mains sur mon visage quelques instants, aux prises avec un subtil mélange d’euphorie et d’effroi. Encore une fessée bien méritée, pour avoir bêtement poussé François de l’autre côté de sa ligne rouge, même si bien sûr il l’a un peu cherché en s’y approchant d’un peu trop près.
    
    ***
    
    14 heures, le lendemain. À mon bureau, je prépare la livraison d’une traduction. Ma mine fatiguée accuse le stress de la journée d’hier, sans parler des émotions inattendues du début de soirée. Mon sommeil a été plus agité que d’ordinaire. Je n’ai pas croisé François depuis ce matin et me suis volontairement privée de pause jusqu’au déjeuner. Pourtant, lors de ses divers passages dans l’open space attenant, j’ai surpris quelques regards furtifs dans ma direction. Malgré la tentation de l’épier plus longuement, et par souci de discrétion, j’ai feint l’indifférence envers lui.
    
    Pour me redonner de l’énergie, je décide finalement d’aller me faire un café en salle de pause. À cette heure-ci, l’ensemble de l’équipe a déjeuné et est retourné à son poste, ...
    ... préférant sacrifier la pause méridienne pour quitter les bureaux à une heure raisonnable. La configuration de cette kitchenette est particulière. Planté en plein centre de l’espace de travail, ce local cubique ressemble à s’y méprendre, vu de l’extérieur, à un aquarium géant. Dotée de vitres sans tain et plutôt bien insonorisée, la cuisine offre aux usagers une tranquillité satisfaisante pour déjeuner. En revanche, l’absence d’ouvertures vers l’extérieur permet à chacun de faire profiter à ses collègues des effluves plus ou moins alléchants de son repas dès la sortie du micro-ondes. Pour le reste, rien d’exceptionnel : une petite table, quatre chaises et un coin-cuisine bien équipé. Je ne m’aperçois donc de la présence de François qu’en entrant dans la petite pièce. Il vient de terminer son déjeuner et range sa vaisselle.
    
    — Salut, lui dis-je en prenant un ton aussi détaché que possible. Tu as déjeuné tard, aujourd’hui…
    — Salut Amélie… Oui, c’est lerush depuis ce matin. Ça va, depuis hier ? Tu n’as pas rêvé de balises HTML ?
    
    Je baisse les yeux avec un sourire amusé en m’interrogeant sur la pertinence d’une réponse telle que :« Non, j’ai rêvé de toi ». Au lieu de cela, j’ose un « Non, j’ai plutôt bien dormi » bien moins proche de la réalité. François range une assiette en silence, semble hésiter, puis murmure après un coup d’œil vers la porte close :
    
    — Je voulais passer te voir ce matin pour m’excuser… mais je n’ai pas osé te déranger pour ça.
    
    Il est appuyé contre la ...
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