Amanda - Histoires de Sexe

Amanda

... lendemain, je suis descendu frais et dispo à sept heures et demie, le premier. La table du petit-déjeuner n’était pas encore dressée, du coup Sophie, la soubrette, fit un bond en me voyant.

— Excusez-moi, Monsieur, je ne savais pas que vous seriez levé si tôt. Je me dépêche. Tenez, voici le journal du dimanche si vous voulez…

Mon café avalé, je rêvassais en admirant les rayons orangés du soleil levant jouer dans les arbres et les derniers voiles de brume sur l’étang. C’est joli, certes, mais quel isolement ! Un seul invité à l’anniversaire de sa femme, plus de gens de maison que d’occupants. Il faut vraiment être né là. Non pas que je préfère la ville, mais tout de même, on attraperait vite le bourdon ici. Comment va-t-il vivre sa retraite ? Aura-t-il le temps d’en profiter ? Et que fera sa « caille » de tout cela après ? Sur ces pensées, Édouard débarque et avale sa douzaine de médocs.

— Que voulez-vous, après ça je n’ai plus faim.

Nous descendons aux écrevisses et, comme la dernière fois, il en ramasse un plein seau.

— Même plus drôle, se désole-t-il, ça marche à tous les coups…

Pour passer le temps, je m’empare de la canne à lancer et je fais quelques coulées. Après avoir ramené quelques herbes, soudain c’est la touche, la bonne. La canne se plie, le moulinet siffle, le fil change de direction. Sensation exaltante d’une vie invisible qui lutte et se débat au fond de l’eau sombre. Édouard court chercher une épuisette. Il a bien le temps, car il me faudra ...

... lutter plus d’une demi-heure avant que le poisson, fatigué, ne se rende. La bête est magnifique, environ soixante-quinze centimètres et six ou sept livres.

— Je vais le faire nettoyer et congeler, déclare Doudou. Et nous le mangerons à quatre quand tu nous amèneras ta perle du Japon. Je te dis « tu » et dis-moi « tu » aussi, en privé du moins.
— Justement, je voudrais bien aller la retrouver si tu ne m’en veux pas trop de t’abandonner.
— Mais voyons, bien sûr, je te comprends et je t’encourage.
— Seulement, il faudrait qu’Amanda me conduise jusqu’au garage FIAT où j’ai laissé ma voiture…
— Pas de souci, si elle est réveillée.

Ah ça, pour être réveillée… Nous avons à peine franchi la grille qu’elle s’engage dans une allée cavalière en pleine forêt.

— Où vas-tu ? C’est un raccourci ? Doucement, tu vas tout casser…
— Il faut bien l’inaugurer, cette voiture, rugit-elle déchaînée.

Elle se rue sur mon pantalon et en sort l’objet de ses convoitises. Dès que je suis au garde-à-vous, elle arrache presque son chemisier et sa jupe blancs, ne gardant que ses escarpins et son écharpe.

— Prends-moi, défonce-moi, fais-moi jouir !

Bon, quand faut y aller, faut y aller. On commence sur les sièges basculés, on fait un tour sur la malle arrière et on termine sur le capot tiède. Elle dégouline de sperme et de cyprine, mon paquet dekleenex pocket y passe. Il faut éviter de tacher les sièges de cuir, bien qu’ils soient traités contre la pluie, et surtout de rentrer avec une ...