1. Amanda


    Datte: 31/01/2025, Catégories: fh, piscine, voiture, Oral pénétratio, fsodo, portrait, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... un petit bois, j’entrevois un étang entre les troncs, puis je déboule dans une clairière où trône le pavillon Fénisque du gros au centre d’une pelouse taillée au millimètre. On ne voit rien de la route et pour cause, la clairière est en léger creux et est cernée par la futaie. Sa niche est ce qu’on peut appeler une gentilhommière, genre trois cents mètres-carrés sur trois niveaux, de quoi loger un régiment. Toute en pierre de taille, genre tuffeau, des cheminées partout, et j’aperçois autour une piscine couverte et un terrain de tennis, quelques daims aussi qui font semblant de brouter le gazon ras. Putain, voilà où passe tout le fric qu’on s’échine à gagner ! J’arrête ma brouette ridicule devant l’immense perron, une soubrette en déguisement de soubrette vient à ma rencontre.
    
    — Monsieur vous attend, dit-elle niaisement, donnez-moi vos bagages et suivez-moi.
    
    Je lui file un petit sac bandoulière où j’ai fourré vite fait une trousse de toilette, un slip propre et un polo, mais je garde avec moi la serviette contenant le précieux dossier pour lequel je n’ai dormi que deux heures. En plus, j’ai été obligé de retourner l’imprimer au bureau parce que j’avais oublié d’emporter le papier à en-tête. L’entrée monumentale passée, la bonniche m’introduit dans le bureau de Môssieur. Cossu est un mot faible. Il n’y a pas de dorures comme à l’Élysée, mais ce doit être un oubli, il doit attendre le contrat des Japonais pour les faire faire. C’est du bois, du sol au plafond, un ...
    ... mélange habile d’essences diverses, palissandre, acajou, citronnier, eucalyptus, et j’en passe, agencé avec goût et talent, qui met toute chose en valeur, voire en relief, en jouant sur les tons et les brillances des différentes essences. Remarquable. Les meubles en plaqué du bureau doivent lui paraître bien fades. Sa Gestée occupe l’énorme fauteuil de cuir qui a dû causer la mort d’au moins trois bovidés, et mes pas se perdent dans une collection de différents tapis plus épais que la pelouse. Ça doit lui chatouiller les dessous de bras, vu sa taille. En revanche, un tel matelas a failli m’être nécessaire quand Madame est apparue, tellement j’ai cru tomber à la renverse. Ah le vieux salaud ! Il l’a découpée dans un magazine, sa meuf ! Une beauté d’au moins un mètre soixante-quinze, plus dix de talons, fine et galbée comme une déesse, moulée à souhait dans un fourreau de soie sauvage entre beige et vieux rose, avec un décolleté d’un mètre dans le dos. Je salue poliment.
    
    — Bonjour. Jérôme, je crois ? Moi, c’est Amanda.
    
    Ben non, faut pas qu’elle rie. Ça fait un peu comme l’âne avant qu’il braie, une sorte d’aller-retour bruyant de l’air par les narines. Bon, au moins, on sait d’entrée que, celle-là, il ne l’a pas trouvée dans l’annuaire des Nobel de l’année. Je me retourne vers le big boss et ouvre ma serviette.
    
    — Voilà le dossier que vous m’avez demandé, j’ai fait ce que j’ai pu dans le temps imparti…
    — Ah parfait, parfait. Nous allons examiner ça ensemble.
    — Ah nan, ...
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