Modèle, Photographe et Catalogues - Histoires de Sexe

Modèle, Photographe et Catalogues

... tu sois avec une fille issue d’une belle et honorable famille, mais pas à n’importe quel prix.
— C’est toi qui as suggéré cette belle et honorable famille, et il n’a pas confirmé.
— Comment ça !?
— Repasse-toi le film de ton entretien avec lui. À aucun moment, il n’a confirmé. Il a simplement dit que ça pourrait être utile, mais pas à n’importe quel prix. Comprends-tu la nuance ?

Je fronce des sourcils :

— Ton paternel est tortueux dans son genre !
— Disons que ses phrases sont souvent ambiguës. Ce qui est pratique pour retourner une situation, surtout que le monde dans lequel il vit est un sacré panier de crabes !
— Eh bé ! Encore heureux que t’es nettement plus simple que ton père !

En riant, je m’agrippe à son bras. Quelques minutes plus tard, nous quittons d’un pas allègre ce grand immeuble afin de continuer à vivre notre vie de couple.

Quelques mois plus tard, je suis présente avec Richard lors d’une réception donnée par et chez son père. On ne peut pas dire que l’accueil fait par la fratrie soit ultra-chaleureux, je sais que je suis le petit canard boiteux de l’artiste de la famille. Néanmoins, avec mon top, ma jupe et mon sourire, je fais bonne figure.

Quelques temps plus tard, Jean-André, le père de mon compagnon, s’approche de moi :

— Félicitations, Floriane, ton couple dure plus longtemps que je ne l’aurais cru. Ce n’est pas un reproche, juste une constatation.
— Je ne sais jamais sur quel pied danser avec vous !
— En tout cas, tu es ...

... bénéfique à mon fils. Je sens qu’il est mieux dans sa peau, ses projets fonctionnent bien. De plus, je sais que tu l’aides beaucoup.
— C’est normal, Richard est celui que j’aime.
— Dans ce cas, continue.

Puis sur ces mots assez encourageants, il s’éloigne. Je m’étonne : son père m’accepterait-il de plus en plus ? Je vais finir par le croire. Je me souviens alors que sa petite phrase sur le fait que j’avais la même lueur dans les yeux que sa défunte épouse.

Quand la soirée touche à sa fin, je demande à mon compagnon :

— Richard, si on partait ?
— Déjà ?
— Déjà ? Tu veux rire ? On est ici depuis dix-neuf heures et il est une heure du matin !
— Je n’ai pas vu le temps passer…

Pour emporter son adhésion, j’ajoute :

— Et puis, j’ai envie de toi…
— Si tu as envie de moi, je ne vais pas te faire attendre plus longtemps !

À ma grande surprise, il m’entraîne à l’étage, je lui dis :

— La voiture n’est pas garée là-haut, à ce que je sache !
— Je le sais très bien… mais des lits, il y en a plein là-haut !
— Tu… tu veux faire ça ici ?
— Bien sûr ! Je connais les lieux, il y a diverses chambres d’amis.

Arrivé devant l’une d’elles, il ouvre la porte, il me fait entrer en premier, puis il accroche quelque chose à la poignée extérieur :

— Ainsi, nous ne serons pas dérangés…
— Ah bon ?
— Ah oui !

Puis avide, il se jette sur moi, bien décidé à assouvir mon envie et la sienne !

— Moi aussi, j’ai beaucoup trop envie de toi, ma chérie ! T’es trop excitante !
— ...