Modèle, Photographe et Catalogues - Histoires de Sexe

Modèle, Photographe et Catalogues

... une maquette de catalogue, car les autres enfants sont là pour boucher les trous. Mais si Richard rate son coup, il devra réintégrer le rang.
— C’est cruel !
— Dans certaines familles, le père n’offrirait même pas une chance, si minime soit-elle.

Curieuse, je demande :

— Pourquoi t’as pensé à moi ? Tu connais pourtant bien des filles qui posent pour des catalogues…
— À mon humble avis, pour ce catalogue, il faut une femme, ni trop cruche, ni trop sophistiquée. Toi, t’es nature, on te donnerait même le Bon Dieu sans confession, bien que tu ne sois pas avare de tes charmes.
— Hmmm, c’est un reproche ?

Un grand sourire sincère s’affiche sur le visage de mon interlocuteur :

— Tu veux rire ? Je préfère mille fois une femme comme toi que toutes ces saintes Nitouches ! Alors, t’en penses quoi ? Tu dis oui ou tu dis non ?
— Ça se passerait où ?
— Dans un studio à l’étage chez Photomania. Ah oui, j’oubliais : tarif double.
— Double ?
— T’inquiète, Richard a des sous. Il peut se le permettre.

Je cogite un bref instant :

— Être payée double, tout en faisant de photos de vêtements classiques avec un type correct, c’est presque trop beau !
— Justement, profites-en !

Après quelques instants de réflexion vite expédiés, je décide d’en profiter.

Richard est un jeune homme du même âge de moi. La première chose qui frappe est son allure massive mais proportionnée. Il est très grand (il me dépasserait presque d’une tête si je n’avais pas mis mes ...

... talons-aiguilles) et large d’épaule. Ses cheveux noirs sont très bouclés et ses yeux très rieurs, même si parfois, une ombre mélancolique les traverse.

Houlà, qu’est-ce que je raconte !?

En tout cas, ce garçon me plaît bien. Michel est reparti assez vite. Pour ma part, j’ai enchaîné le changement de tenue tandis que Richard détournait pudiquement la tête. Ça me fait tout drôle. D’habitude, les hommes ne se gênent pas pour me mater copieusement.

J’ai appris avec satisfaction qu’il était question en réalité de trois séances, ce qui va faire du bien à mes finances. Tandis que je prends à nouveau la pose, je demande à mon photographe :

— Nous en sommes arrivés où ?
— Nous avons accompli les deux-tiers de cette première séance. Vous voulez faire une petite pause ?
— Hmmm, je ne dirais pas non.

Je désigne la petite salle attenante au studio :

— En général, il y a des boissons dans le petit frigo, là, à côté.
— Vous connaissez les lieux ?
— J’y suis déjà venue. Photomania est le seul endroit du coin où on peut louer un studio. Pour être précis, il y en a trois : un petit, un moyen et un grand.

L’œil toujours sur l’œilleton, Richard continue de prendre des photos :

— Ah d’accord. Encore une, et c’est fini… pour l’instant…

Il pose son appareil sur une petite commode. Je m’étire, tout en continuant d’expliquer :

— Il y a bien le prof de photo des Beaux-Arts qui possède son propre studio. Mais il le loue rarement. Il y a aussi un autre studio disponible chez un petit ...