Modèle, Photographe et Catalogues - Histoires de Sexe

Modèle, Photographe et Catalogues

... que je ne peux plus gérer le Groupe dans ses moindres détails. Je continuerai à chapeauter le tout en indiquant les grandes lignes.
— Et que vont dire vos enfants de tout ça ?

Jean-André s’esclaffe :

— Ils ne demandent que ça ! Le fait que je sois avec toi sera pour eux un moindre mal. Ils te connaissent assez pour savoir que tu es nettement moins dangereuse d’une croqueuse de diamants, comme Ingrid ou Valérie, par exemple.
— On ne peut pas dire que vous soyez très optimiste sur les gens.
— Ma petite, si j’en suis arrivé là où je suis, c’est parce que je ne me faisais pas trop d’illusions sur ces mêmes gens. Et je n’en ai toujours pas.

Un peu mal à l’aise de le voir si grand devant moi, lui debout et moi toujours assise, je me lève de mon siège, tout en demandant :

— Même sur moi ?
— Toi, tu es différente. C’est pour cette raison que je te veux à moi !
— Oh, est-ce comme ça qu’on parle à une femme, à son ex-presque-belle-fille de surcroît ?

Soudain, sans que je le voie fondre sur moi, il me capture dans ses bras, je ne résiste pas. D’ailleurs, vue la différence de gabarit, c’est quasiment inutile :

— Ose me dire que je ne te plais pas, Floriane !
— Euh…
— C’est bien ce que je me disais. Richard est à mon image, en moins directif, je te l’accorde.

Assez mal à l’aise devant la tournure des événements, j’essaye de m’en sortir par l’humour :

— La moustache vous distingue…
— Je peux la raser si ça te convient mieux…
— C’est vrai que ça vous ...

... rajeunirait… mais peut-être que vous perdriez en autorité.
— L’autorité ne passe pas par le poil.

J’argumente autrement :

— Richard est plus doux… Quoique… je viens de comprendre néanmoins de qui il tient cette sale manie de vouloir me transformer en citron pressé… Vous… vous allez finir par m’étouffer contre vous !
— Ah pardon !

Il desserre un peu son étreinte, sans toutefois me permettre de m’évader ; je respire :

— Ouf ! Vous savez que vous êtes un méchant capitaliste ?
— Hahaha ! Tu recycles tout, toi ! Décidément, tu me plais encore plus !
— C’est pas une raison pour me sauter dessus !
— Tu devrais faire attention aux mots que tu emploies, Floriane… Bon, je peux te proposer une façon de couper la poire en deux.
— Oh, le méchant capitaliste consent à négocier un peu ?
— Il faut savoir lâcher du lest pour mieux conquérir ensuite.

Un peu par défi, levant haut le nez, je le regarde dans les yeux, les mêmes que ceux de Richard :

— Conquérir, c’est vite dit !
— Qui ne risque rien n’a rien. Si ça te semble aller trop vite, faisons un bout d’essai à deux, à l’image de la première séance photo que mon fils a faite avec toi.
— Vous avez de ces comparaisons !
— C’est une sorte de remise des compteurs à zéro que je te propose. La grosse différence est que je ne te plaquerai pas dans quelques mois pour une femme BCBG.

Assez remuée intérieurement, à la limite du torticolis, je continue de le fixer dans les yeux, ces yeux dans lesquels j’adorais me noyer quand ...