Modèle, Photographe et Catalogues - Histoires de Sexe

Modèle, Photographe et Catalogues

... fais remarquer :

— Et puis, je suis votre presque belle-fille, en quelque sorte.
— Tu n’es plus ma presque belle-fille.
— Presque ? Comment ça ?
— Premièrement, vous n’étiez pas marié, Richard et toi.
— C’était comme si… C’est pour ça que j’ai ajouté « presque »
— Et vous n’êtes plus ensemble, à ce que je sache…

Sous cette évidence, je grimace :

— Vous êtes prié de ne pas remuer le couteau dans la plaie !
— Pour tout t’avouer, je reconnais que le fait que Richard et toi ayez rompu, ça m’arrange !
— Oh vous !! Je sais, lui et moi, c’était une mésalliance !

Contournant son vaste bureau, Jean-André sourit :

— Une mésalliance, alors que je te propose d’être ma maîtresse ? Amusant !
— Ah oui… vu sous cet angle-là…
— Mon crétin de fils se rendra compte dans plusieurs semaines qu’il a sans doute fait la connerie de sa vie. Ça lui fera les pieds ! C’est la meilleure façon d’apprendre !

J’abonde dans son sens :

— Je suis contente de vous l’entendre dire… Et vous, vous ne faites pas la connerie de votre vie en me demandant d’être votre maîtresse ? Les gens vont jaser, surtout votre famille !
— Les conneries, je les ai déjà faites, surtout après le décès de ma femme. Je me suis vite rendu compte que j’étais pleinement heureux avec elle, mais que je ne le savais pas.

Je le regarde avec de grands yeux ronds :

— Ah bon ?
— Eh oui ! Il a fallu qu’elle meure dans ce stupide accident pour que je réalise ! Le prix pour le savoir a été exorbitant ! ...

... Maintenant que le destin t’a placée sur ma route, je ne vais certainement pas faire deux fois les mêmes conneries.

Je cligne des yeux. Je cherche à comprendre :

— Mais pourquoi moi, alors que, des femmes et des mieux que moi, vous pouvez vous en ramasser des tombereaux complets ?
— Honnêtement, Floriane, tu me rappelles Isabelle. Pas physiquement, mais dans ta façon d’être, de te comporter. Je ne te demande pas de la remplacer, je te demande de me rendre heureux, et en retour, je m’occuperai bien de toi.
— Euh… ça ne se décrète pas comme ça, ce genre de chose !

S’asseyant sur son bureau, face à moi, Jean-André se met à rire :

— Si j’attends ton bon vouloir, je risque d’attendre longtemps ! Je sais qu’il convient parfois de forcer un peu sa chance. Ce que tu as fait sur mon fils au début. Je me trompe ?
— Euh… oui… euh… non… Enfin…
— Posons les choses à plat : tu ne perds pas au change, je suis un Richard avec quelques années de plus, mais aussi plus aisé. D’accord, je ne suis pas un artiste, je ne suis pas un photographe, je suis un méchant capitaliste qui dirige un grand Groupe, et je pense que…

Téméraire, je le coupe :

— Justement, Jean-André, vous vous occupez d’un Groupe et ça prend beaucoup de temps, plein de temps, trop de temps. Si nous nous mettons ensemble, j’ai bien dit « si », aurez-vous le temps de vous occuper correctement de moi ? Honnêtement ?
— Je suis déjà en train de déléguer des parties de mon pouvoir à mes enfants. J’ai bien pris conscience ...