Modèle, Photographe et Catalogues - Histoires de Sexe

Modèle, Photographe et Catalogues

... contacter mon salaud de grand lâche, mais aucune réponse. Rien, le silence radio, le vide infini de l’espace. Même son père ignore où il est, et je pense qu’il me dit la vérité. Cependant, il va falloir que je déménage, cet appartement n’est pas dans mes moyens, même si Richard n’en parle pas du tout dans sa lettre. D’ailleurs, il est parti se cacher où ?

Faut vraiment ne pas avoir la conscience tranquille pour ne pas oser revenir chez soi, notre maintenant ex-chez-nous !

Alors que je rumine ces sombres pensées, le téléphone sonne, je décroche, on ne sait jamais, mais je n’y crois pas trop. À ma grande surprise, j’entends alors la voix du père de Richard :

— Bonjour, Floriane. Je te téléphone pour mettre diverses choses au point.
— Qu’y a-t-il à ajouter ? Richard m’a laissé une lettre très explicative… mais j’aurais aimé qu’il soit plus courageux en me le disant en face, au lieu de disparaître dans la nature !
— C’est précisément le but de mon appel.

Un peu désabusée, je lâche :

— Ah bon ?
— Je ne suis pas très fier de la façon dont mon fils s’est comporté avec toi.
— Ah bon ? Ce n’est pas vous qui avez jeté cette fille dans ses bras ?
— Pas du tout ! C’est plutôt elle qui s’est jetée sur lui. Entre nous, entre cette Vanessa et toi, c’est toi que je te préfère. Mais mon abruti de fils est actuellement de se faire carrément mener par le bout du nez. Et si sa nouvelle copine pousse le bouchon trop loin, j’interviendrais fermement.

L’expression est peu ...

... commune dans la bouche de cet homme. Je réagis aussitôt :

— Abruti de fils ? Vous m’étonnez !
— Ce n’est pas parce qu’il est mon fils que je dois être aveugle. Tu as fait du bon travail avec lui, mais pas assez…
— Ça veut dire quoi, ça ?
— Tu l’as déniaisé, c’est évident. Tu as affirmé son caractère, c’est certain. Et tu l’as bien aidé professionnellement. Mais il est quand même resté un grand gamin.

Je deviens sarcastique :

— Si Richard et moi avions eu un peu plus de soutien de la part des membres de votre famille, sans subir certaines réflexions, peut-être que sa gaminerie aurait été gommée plus rapidement.

Je l’entends pouffer au bout du fil :

— Je le pense aussi… Parlons peu mais parlons bien : tu peux rester dans l’appartement, il n’y a pas de problème.
— En quel honneur ?
— En l’honneur que ce bien m’appartient.

Ébahie par cette révélation, je m’exclame :

— Hein !? Je croyais que Richard le louait !?
— Ce n’est pas faux, puisque c’est à moi qu’il versait ce loyer, modique il est vrai.
— Ah ça, il avait oublié de me le dire !!

Mon ex-futur-beau-père ricane :

— Je suppose que ça le gênait de te raconter que c’était grâce à papa.
— Hmmm, je suppose. Pour en revenir à l’appart, je ne peux quand même pas y rester indéfiniment…
— Je te donne trois mois pour trouver autre chose, sans payer de loyer, ça te va ?

Je soupire intérieurement. Oui, ça m’arrange, mais quelque chose me gêne un peu :

— Je suppose que je dois vous remercier…
— Si ...