Modèle, Photographe et Catalogues - Histoires de Sexe

Modèle, Photographe et Catalogues

... Tu es la petite amie officielle de mon fils, et je sais que ça ne doit pas être facile pour toi.

J’ironise un peu :

— Ah bon, vous croyez ?
— Quand j’ai commencé, j’étais presque dans le même cas que toi. Mes parents ne roulaient pas sur l’or, mon père était livreur et ma mère couturière.
— Ah, je l’ignorais… Donc, vous avez dû faire votre trou dans un monde qui n’était pas le vôtre…
— Exactement. Maintenant, les mêmes personnes qui me dédaignaient me font des courbettes. Ma revanche, en quelque sorte. Je te laisse, j’ai des invités à accueillir, et tu ne parles pas anglais, il me semble…
— Mis à part yes, no, thank you et I love you, mon anglais est limité !

Il se met à rire :

— I love you, c’est déjà pas mal comme début !

Tandis qu’il s’éloigne, je me mets à rougir, comprenant que mes paroles pouvaient être interprétées autrement. Je m’empare d’une coupe de champagne pour dissiper mon trouble. C’est alors que je constate du coin de l’œil qu’une blonde de mon âge semble tourner de mon Richard, mais celui-ci ne semble pas trop s’en soucier.

Une bonne heure plus tard, Richard me saisit le bras :

— Et si on s’en allait ?
— J’allais te le proposer.
— Je commence à saturer, je me sens comme étranger à toutes ces personnes.

Un brin jalouse, je lance une petite pique :

— Même en ce qui concerne cette blonde qui n’arrêtait pas de te coller ?
— Ah, Vanessa ? Elle a toujours été collante ! On se connaît depuis… depuis quoi… dix ans, largement. C’est ...

... la fille d’une connaissance d’affaires à mon père.

Assez fatigués, nous rentrons chez nous. Avant de nous endormir, nous faisons un gros câlin avec plein de bisous et de caresses, puis je sombre dans le sommeil, blottie contre Richard, heureuse et rassurée.

Tout va bien, mis à part quelques légers soucis du côté de la famille de Richard (les frères et les sœurs, mais pas le père), nous vivions heureux. Les nouveaux catalogues nous occupent pas mal, bien que plusieurs fois, Richard a dû s’absenter pour raisons professionnelles. Mais les retrouvailles ont du bon, du très bon !

Tout allait trop bien. Ce grand lâche n’a pas eu le courage de me le dire en face : il me quitte, pour une autre femme, cette foutue Vanessa, cette grande blonde sophistiquée assez maniérée.

Une passion subite ! Ben voyons…

Grosso modo, c’est la teneur de la lettre que j’ai trouvée au plein beau milieu de la table quand je suis rentrée. Et moi, comme une conne, je n’ai rien vu venir. J’étais sur mon petit nuage, tout là-haut, bien au chaud.

Je parie que cette garce de Vanessa a mis les bouchées doubles pour lui mettre le grappin dessus. Richard n’est absolument pas moche, il est gentil à la limite d’être poire, et on peut le manipuler facilement. Certaines femmes sentent ce genre de chose, et je pense de cette salope l’a vite compris. Je me rappelle que cette petite pute tournait déjà autour de lui lors de la dernière réception familiale.

Durant les jours suivants, j’ai bien tenté de ...