Des mots sur un rêve
Datte: 24/01/2025,
Catégories:
fh,
hh,
fhh,
couleurs,
asie,
inconnu,
fsoumise,
revede,
noculotte,
caresses,
double,
fdanus,
BDSM / Fétichisme
yeuxbandés,
aventure,
occasion,
Auteur: Meemyne, Source: Revebebe
... dans la langue de notre échange précédent. Et ne t’inquiète pas, notre jolie fée parle un excellent anglais, répond-il à un froncement de sourcil discret.
Le délicat breuvage me redonnant contenance, j’y plonge mon nez avec reconnaissance.
— Erik a raison, il est excellent. Merci beaucoup. D’ailleurs, j’ai quelques bricoles de la boulangerie, si vous voulez, dis-je en offrant le sachet en papier, heureuse de ma gourmandise de ce matin : il y en aura assez pour tout le monde.
— Merci, avec plaisir. Vous semblez avoir des notions de culture japonaise. Auriez-vous visité mon pays ? demande Orutai dans son français impeccable.
— Justement, reprend Erik, toujours abonné chez Shakespeare, je lui ai proposé de venir prendre le thé parce que nous avons parlé voyages, et que cette jolie fée aime les nouvelles rencontres et les expériences enrichissantes.
— Comme c’est intéressant ! s’exclame Orutai, préférant Molière pour s’adresse à moi.
Sans me quitter des yeux, il se lève, s’approche et se penche jusqu’à mener son visage très, trop, près du mien. Il me glisse deux doigts fins sous le menton, lève ainsi mon regard vers le sien, son nez touche presque le mien. Je retiens mon souffle, hypnotisée. Ses yeux noisette à l’amande parfaite me scrutent le fond de l’âme, le parfum du thé m’enivre plus qu’un verre de rhum, ses doigts sont presque frais sur ma peau brûlante. Mon trouble est immense, il ne doit voir que ça.
— Quelle exquise rareté tu nous as amenée, mon cher ...
... cousin ! Vraiment, vous êtes à croquer, petite fée.
D’un bond, le voilà debout, tirant doucement ma main.
— Venez, je vais vous faire un peu visiter.
J’ai l’impression d’être retournée à Kyoto, dans ce joli ryokan où j’avais pris mes quartiers lors d’un voyage au pays du soleil levant.
Il m’emmène dans un immense jardin d’hiver sous un plafond de verre, impossible à déceler de l’extérieur. Le sol est de terre, la végétation semble sauvage, il y fait chaud et moite. Une fontaine transparente dans laquelle des carpes koïs croisent majestueusement sous mes yeux éblouis se dresse au centre de cette jungle incroyable. Il y plonge la main et m’invite à l’imiter de son regard intense, toujours souriant.
L’eau froide me surprend. Des poissons nonchalants viennent sous mes doigts pour des caresses d’écailles lisses. Je ris comme une enfant, aux anges. Nouveau sursaut lorsqu’Erik apparaît contre moi et saisit doucement ma main.
Ce dernier m’entraîne vers une brume qui émane d’un rideau de lianes, dans une salle de bains on ne peut plus classique dans le style nippon. Un tabouret, un baquet en bois, une savonnette sur un morceau de buis. Et juste à côté, un bain chauffé par des braises et parfumé d’irrésistibles herbes vertueuses.
Avant que j’aie pu m’en rendre compte, la robe tombe à mes pieds. Ne me reste que le soutien-gorge de dentelle transparente. Je réalise alors que mes émois ne sont en aucun cas restés secrets sous cette fine barrière de tissu ; ni la dentelle ...