1. Des mots sur un rêve


    Datte: 24/01/2025, Catégories: fh, hh, fhh, couleurs, asie, inconnu, fsoumise, revede, noculotte, caresses, double, fdanus, BDSM / Fétichisme yeuxbandés, aventure, occasion, Auteur: Meemyne, Source: Revebebe

    ... Erik semble se réjouir de mon regard admiratif. Alors qu’il ôte ses chaussures, je remarque les pantoufles japonaises et le rang de souliers impeccables. Je dépose mes petites sandales près d’un yucca fleuri et lève les yeux sur un long couloir.
    
    Les tatamis qui recouvrent le sol sont impeccables. Il y a peu de meubles, des cloisons de papier coulissantes modulent le vaste espace, de délicats dessins y sont tracés. L’émerveillement me masque le bruit d’eau jusqu’à ce qu’il cesse. Une porte glisse un peu plus loin et une longue silhouette en sort dans un flot de buée parfumée. Une serviette immaculée nouée autour des reins, un homme aux cheveux longs dégoulinants s’avance vers nous, souriant. Il dit quelques mots d’une voix mélodieuse à Erik, qui lui répond aussi en japonais. Je vacille légèrement.
    
    — Pardon, je ne m’attendais pas à accueillir un si bel oiseau dans mon nid aujourd’hui. Je vous en prie, entrez, le salon est de ce côté, Erik va vous montrer. Je vais préparer du thé.
    
    Je suis troublée, mais persuadée de n’en rien laisser paraître, je souris et remercie mon hôte, me fendant même d’un salut japonais visiblement plaisant, et suis mon bel Irlandais vers un petit canapé de velours brun. Rien de tout ça ne paraît le gêner le moins du monde.
    
    Je suis même persuadée qu’il s’amuse, puisque maintenant que je suis assise, les genoux soigneusement serrés, il ne parle plus. Il se contente de m’observer depuis un pouf bariolé qui paraît ici déplacé, les bruits légers ...
    ... de vaisselle dans la cuisine ne brisant pas vraiment ce silence qui ne gêne que moi.
    
    J’inspire lentement, profondément, puis plante mon regard le plus candide dans ses yeux gris clair. Je sais que mes iris bleu vert ont un pouvoir magnétique auquel il est difficile de résister, surtout avec mes longs cils sombres. Peine perdue. Si un soupçon de surprise a animé ses paupières, son sourire s’est juste élargi, plein d’une assurance qui me fait cligner. Je me sens rougir. Plus je lutte, plus le rouge monte. J’ai soudain très chaud. Je détourne le regard en tâchant de garder un peu de dignité, détaille les estampes raffinées, l’étrange statue d’une divinité shinto, le bouquet de fleurs à l’évidence agencé par une personne versée dans l’art de l’ikebana…
    
    Au moment où je me décide enfin à parler, le froufrou soyeux d’un yukata coupe mon élan. Le thé vert répand une odeur envoûtante depuis trois tasses sur un plateau de bois laqué.
    
    — Je ne reçois pas souvent, j’espère que vous êtes bien installée. Je m’appelle Kozuke Orutai, dit-il en prenant place sur un grand coussin tiré d’un placard que je n’avais pas repéré.
    
    Son kimono d’été, négligemment noué, ne cache rien de sa finesse musclée, de sa peau sans défaut depuis l’arrondi de ses épaules larges jusqu’à l’arabesque de son nombril en bouton, au cœur d’un dessin abdominal parfaitement symétrique. Les bruns et rouges de son vêtement soulignent son teint pâle avec goût.
    
    — Ah, ton thé est toujours aussi délicieux ! dit Erik ...
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