1. Croisiére Corse - Épisode n°3


    Datte: 23/07/2019, Catégories: fh, hplusag, bateau, pénétratio, amiamour, Auteur: Tylodine, Source: Revebebe

    Au cours du 1er épisode, je retrouve au port de Calvi, mon ami Doumé et Giulia sa fille qui, vingt ans auparavant fut ma « fille adoptive » durant une année scolaire. Aujourd’hui trentenaire et divorcée, je lui propose de passer quelques jours à bord de mon catamaran, le Ponant.Dans le second, la croisière démarre de façon inattendue… par une confrontation érotique originale avec un banc de dauphins.
    
    Le soleil disparaissait de plus en plus vite, plongeant dans la mer lisse dans une débauche de couleurs, l’orange dominant virant au rouge-sang tandis que le globe incandescent accélérait sa course.
    
    Blottie contre mon épaule, Giulia contemplait ce spectacle si souvent décrit et pourtant jamais identique.
    
    — Attention, murmura-t-elle… on va peut-être le voir… oui ! Tu as vu ?
    
    C’est vrai que l’espace d’un centième de secondes, un bref éclat d’un vert vif avait accompagné la disparition de l’astre, parti illuminer les contrées situées à l’ouest. Illusion d’optique, autosuggestion ou réel phénomène… peu importait… nous étions certains d’avoir observé le « Rayon vert » !
    
    — C’est un heureux présage, non ?
    
    Le nez dans ses cheveux, le bras passé autour de son cou gracile, j’avoue que l’instant présent suffisait à mon bonheur et que l’avenir se limitait pour moi à la prochaine nuit, à la journée du lendemain… éventuellement à la prochaine escale… alors les présages !
    
    Nous avions passé une partie de la journée en plongée, visitant les failles et tombants qui prolongent ...
    ... sous la mer, la masse granitique du Cap Cavallo.
    
    Alors que nous arrivions au terme de notre promenade, à 35 mètres de profondeur, au débouché d’un étroit couloir rocheux la roche fit place à un fond de sable clair. Dans la lumière bleutée tombant de la surface une famille de corbs*, au corps de bronze doré, se laissait flotter au-dessus d’un petit herbier, nullement inquiets de notre présence, ni troublés par le bruit des bulles que notre respiration envoyait vers la surface. Ils semblaient méditer, bougeant à peine leurs nageoires, accrochés à un rayon de soleil oblique.
    
    Même l’éclair de mon flash les laissa indifférents…
    
    Nous restions, Giulia et moi, posés sur le sable fin, fascinés par ce spectacle et je sentis sa main prendre la mienne et la serrer, nos doigts croisés en une douce pression.
    
    Certains déplorent d’être privés de la parole sous l’eau… à quoi bon, en vérité ? Qu’aurions-nous pu exprimer de plus que ne le fit cet échange tactile entre deux êtres « accordés », imprégnés de la même passion et sensibles au même spectacle ?
    
    Il nous fallut pourtant remonter… l’inexorable dissolution de l’azote dans nos tissus se moquant de la poésie, les paliers augmentent sur nos ordinateurs… trois minutes à six mètres… six minutes à trois mètres… le défilé des chiffres sur l’écran décide pour nous !
    
    Retour sur la plage arrière du Ponant, rinçage du matériel et des corps, peu de paroles échangées, alors que nous sommes encore sous le coup d’un spectacle hors de la ...
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