Naïade - Histoires de Sexe

Naïade

... lieu agréable… Reste à savoir pourquoi je t’ai choisi alors que tu as une activité dans la natation. Je ne dois pas être complètement guérie.
— C’est juste une activité de vacances, dans un an je serai prof des écoles.
— C’est vrai. Pas un pro mais un amateur, et puis un sauveteur. Et dans « sauveteur » il y a « sauveur ». J’en parlerai à mon psy.
— Parce que tu as un psy ?
— Ben oui, difficile de faire autrement avec ce qui m’est arrivé. C’est pour ça qu’avant-hier je suis retournée à Bordeaux. J’étais attirée par toi, mais je ne savais pas comment faire, ou s’il fallait le faire… J’ai pas l’air fragile, mais tu viens de casser dix ans d’abstinence obligée.
— Ça me rend très, très fier. Une femme comme toi, si belle et si sûre d’elle en apparence, je suis vraiment heureux d’avoir pu t’apporter quelque chose de positif.
— Énorme, Jérôme, énorme. Après ça, je ne serai jamais plus la même. Je te dois un immense merci. C’est une véritable renaissance que tu m’offres.
— Ben mince, moi qui croyais n’être qu’un passe-temps pour une vacancière trop belle pour moi…

Le reste de la journée est délicieux, empreint d’une immense tendresse réciproque. Nous nous baignons, juste pour pouvoir faire l’amour à l’abri des regards très loin au large, et puis nous regagnons notre petite auberge, notre suite nuptiale et de tendres ébats.

Le lendemain, je suis très en forme dès huit heures, même si Alexia va m’abandonner pour deux jours. C’est le week-end, toujours chargé, elle ne ...

... reviendra que le lundi soir, mon jour de congé normal étant le mardi. À partir de ce jour, nous habitons systématiquement la suite de la petite auberge, Alexia ayant décidé que le bonheur que nous vivons vaut bien cette dépense. Elle reste également avec moi tous les jours ou presque, intégrant notre petite équipe avec gaieté. Les collègues l’adorent, elle s’occupe de l’intendance des déjeuners en concoctant des menus bien plus variés que les habituelles pizzas. Quand je suis en vigie, elle ajoute ses yeux attentifs aux miens, et souvent elle va nager quelques kilomètres pour garder la forme. Passé le 15 août, il y a moins de monde, nous avons plus de temps. Je vis un rêve éveillé. Mais un jour, le réveil sonne, c’est la fin du séjour et le retour en Région Centre, bientôt la reprise des cours, pour Alexia aussi quoiqu’un peu plus tard.

— Alexia, je ne te l’ai peut-être pas encore dit, mais je suis amoureux de toi. Je ne veux pas te perdre.
— Tu es vraiment adorable, mais je ne veux surtout pas que tu souffres à cause de moi.
— Pas question de souffrir, mais de t’aimer, pour de bon, pour longtemps… Je me dis que dès que j’ai terminé, je pourrais essayer de me rapprocher de Bordeaux. Bordeaux même, il ne faut pas y compter, mais la campagne environnante, peut-être, avec un peu de chance…
— Jérôme, soyons réalistes, il faut avoir le courage de regarder la réalité en face. Les plus belles pages d’une histoire d’amour, il faut savoir les tourner. Sinon, que va-t-il se passer ? ...