Naïade - Histoires de Sexe

Naïade

... pas, je les ramène. Mais il y a d’abord la remise des prix, le vin d’honneur, et puis il faut qu’on débriefe à chaud, j’ai tout filmé… ». C’était surtout pour nous sauter, parce qu’il avait eu le temps de recharger ses batteries. Quant à filmer, il ne filmait pas que les compétitions, mais ses turpitudes aussi. Et comme c’était lui qui filmait, il n’était jamais sur les vidéos. Alors il nous tenait avec ça, parce que nous, on commençait à trouver qu’il allait un peu loin. On aurait bien aimé avoir une vie normale, des petits copains. Mais il était exclusif, « Si tu fais ça, je diffuse les vidéos ». Nous n’étions plus « ses petites sirènes » mais « ses petites salopes », et il fallait le sucer partout, même en voiture. Il s’arrêtait de temps en temps pour changer, l’occasion de se vider dans nos culs, sur le capot ou dans les chiottes d’une aire d’autoroute. Au lit, il fallait le sucer à deux en lui tendant nos fesses pour qu’il occupe ses mains, une sur sa queue, l’autre sur sa bouche, et nous devions nous caresser et nous rouler des pelles. Ou bien c’était nous mettre l’une sur l’autre, jambes écartées, pour qu’il ait nos quatre trous à disposition. Et tout ça sous la menace permanente de diffuser les images. Voilà comment j’ai appris à donner du plaisir à un homme, y compris de lui fourrer ma langue dans le cul ou d’y mettre un doigt profond pour aller exciter la prostate et le faire jouir une énième fois.

— C’était un odieux chantage !
— Complètement, et on se sentait ...

... coincées, malgré qu’on ait d’excellents résultats. Des petites esclaves, bien dociles, qui se défonçaient pour lui faire encore plaisir. Tout a basculé quand ma petite sœur, à force d’aller me voir en compétition avec des honneurs, des coupes et des médailles, s’est mis dans la tête de faire de la natation elle aussi et avec le même coach. J’ai dit non, mes parents ne comprenaient pas, je me suis mise en furie et je leur ai cassé le morceau. Scandale évidemment, mais pas de preuves. Mais c’était au moment où les téléphones portables se sont développés avec la possibilité de filmer. Alors je l’ai filmé en douce avec Karine, sans montrer sa tête à elle, et j’ai envoyé ça à sa femme. Une nuit, on est allées toutes les deux visiter son bureau à la piscine, on a retrouvé toutes les cassettes compromettantes et on a tout fait brûler. Du coup, c’est sa femme qui a porté plainte la première, suivie par nos parents. Il a dû divorcer, il a perdu son boulot et doit errer quelque part en Lorraine. Et moi je me suis retrouvée en fac à Bordeaux, très loin, avec interdiction de faire de la natation. Fin d’une carrière sportive.
— Ben vrai, quelle épopée !
— N’empêche que ça m’a marquée à vie. Ça date de dix ans, en en dix ans je n’ai pas été capable de faire confiance à un mec. Je crois que ce qu’on a fait cette nuit m’a complètement débloquée. C’était bien, c’était beau, tu étais si coincé, si peu agressif, que ça m’a beaucoup plu, mise en confiance. Et puis plus jeune que moi, dans un ...