1. Chapitre IV – Walbaknak !


    Datte: 28/12/2024, Catégories: fh, ff, Oral Humour fantastiqu, fantastiq, Auteur: Iovan, Source: Revebebe

    Résumé de l’épisode précédent :
    
    Après bien des péripéties et autres démêlées avec la mafia et la police, ma très belle Carla et son invisible compagnon, votre serviteur, faisons route vers Milan au volant d'une voiture volée.
    
    Je repris ma place sur le siège passager, caressant à nouveau et embrassant le plus joli chauffeur que j’aie jamais eu, m’émerveillant de sa présence, lui rendant grâce pour ce qu’elle était : joyau de féminité, de beauté et d’intelligence.
    
    Elle devenait mon guide, ma merveilleuse préceptrice.
    
    Car, si elle était ma maîtresse, celle qui me commande, ma belle Carla devenait aussi ma maîtresse, celle qui m’enseigne, comme d’autres l’avaient été avant elle… De celles que j’avais eues enfant et qui m’avaient guidé pas à pas avec toute la patience qu’elles étaient capables de déployer… et m’avaient perdu, fourvoyé, tout doucement, complètement égaré, Petit Poucet rêveur, sans que jamais je ne puisse me douter de rien, sur les chemins balisés et dûment estampillés de leur connerie, officielle et reconnue, toxique et mortifère, avec une bonne conscience qui les déshonorait.
    
    N’est-ce pas, chère madame Mustelle dont j’étais déjà à cinq ans fou amoureux ?
    
    Ma belle chérie au contraire m’apprenait à me défaire de ce fatras d’hypocrisies convenues, de ce carcan de faux semblants, et m’invitait avec sérénité à jeter aux ordures l’ignoble rata, parfumé et décoré, du glacis de « bon goût » qui enrobe la merde bourgeoise dont on gave cyniquement ...
    ... cette jeunesse à dresser.
    
    « Les cent vingt journées de Sodome », chef-d’œuvre de Pier Paolo Pasolini, n’est pas une fiction. Nous y pataugeons.
    
    Comme Elle l’avait déjà fait au début de notre rencontre, ma belle me révélait au monde et me révélait le monde.
    
    Novare. Dans cinquante kilomètres, nous serons à Milan. L’asphalte de l’A4 défilait, sous les roues de notre bolide. C’était l’affaire d’une vingtaine de minutes.
    
    Je regardai Carla. Je la savais fatiguée, rompue par cette veille forcée, par ces péripéties nerveusement éprouvantes, ces chocs émotionnels, et… autres…, qu’elle avait courageusement encaissés, parvenant à maîtriser toutes les situations avec aisance et tranquillité. Admiration !
    
    Mais, je savais ma belle adorée sous tension, elle avait beau sourire crânement, je le savais : elle n’en pouvait plus ! Je devais lui trouver un havre, vite !
    
    Nous entrions dans Milan, la Grande… par des banlieues à la triste arrogance, phallique et bétonnée. Ces constructions s’étaient mises à croître dans les années soixante, champignons monstrueux, folie qui se prétendait raison, car il fallait justifier la croissance, encore la croissance, toujours la croissance, sur les campagnes et les ruisseaux, les villages et les forêts, et s’entassant, se poussant les uns les autres comme dans la forêt les plantes le faisaient, dans la loi sans âge ces sommets de laideur avaient poussé, niant l’ordre de toujours au nom de l’ordre nouveau : le marché.
    
    Tournant la tête, je ...
«1234...10»