1. Chapitre IV – Walbaknak !


    Datte: 28/12/2024, Catégories: fh, ff, Oral Humour fantastiqu, fantastiq, Auteur: Iovan, Source: Revebebe

    ... Agha Zaro, dernier joyau de la technologie bulgare.
    
    La Bulgarie en effet en avait eu marre de n’exceller que dans le yaourt et, prenant le taureau par les couilles, était devenue leader sur le marché mondial de la téléphonie, pour ne citer que ce secteur de la hi Tech. Le modèle que j’avais choisi était le dernier cri de la haute technologie : écran à cristaux gazeux, commandes à triple débrayage et doubles semelles compensées, un tas d’applications ultras sophistiquées, il possédait même une option yaourtière. Carla se fit remettre l’appareil, régla et sortit, sous le regard subjugué du vendeur, la langue sur ses chaussures.
    
    Béatrice, la très belle Béatrice D’Altavilla attendait Carla au « caffè Camparino », c’était une rousse aux yeux verts absolument sublime, et malgré le caractère exécrable que je lui savais, je ne pouvais m’empêcher d’admirer la magnifique jeune femme dont ma très belle Carla m’avait abondamment parlé. Les deux amies s’embrassèrent, heureuses de se revoir, et quand Carla lui parla de moi, l’élégante aristocrate eut une mimique méprisante, avec un :
    
    — Tiens, encore là, celui-là !
    
    Carla dut lui expliquer que non, ce n’était pas lui, mais…
    
    J’étrennai mon bijou technologique en appelant mon oncle. Comme à chaque fois que nous nous appelions, ce fut un débordement de joie à chaque bout du fil très virtuel.
    
    — Euuuh ! Ma quand tu arrives, hein ? On t’attend, euh !
    
    Il me parlait de sa tranquille voix de stentor, en français, émaillant son ...
    ... discours des fameuses interjections milanaises : « Ma » et « Euh… ! »
    
    — Ma, si, ma tout le monde il est là, euh ! La Zia, elle sait que tu sei venu, ma Carla Chi é ? Ma, viens ! Tu expliques ici, à la maison ! Euuh !
    
    Je croulais sous les paquets, ma belle Carla riait, nous étions à Milan, en route pour Mirafiori, chez le Zio et la Zia. Le bonheur.
    
    Un tram nous déposa en haut de la via Montegani, et après quelques minutes de marche, nous arrivions chez mon oncle.
    
    Sonnerie retentissante, et la porte qui s’ouvre, sur un joyeux brouhaha dans lequel domine la voix pétulante de ma Zia qui naturellement engueule quelqu’un, et sur le beau vieux visage de mon oncle et son sourire chaleureux.
    
    Ma belle Carla fit sensation… Il y avait du monde partout dans l’appartement, c’étaient des embrassades et démonstrations d’affection qui faisaient chaud au cœur, Claudia, épouse de mon cousin, Tamara, ma belle cousine, Pietro… La Nonna ! Maman de la Zia, et ma volcanique tante adorée qui me chercha des mains et me sauta au cou pour m’engueuler parce que j’avais tardé à confirmer notre venue.
    
    Personne ne semblait gêné de ne pas pouvoir me voir. Mon invisibilité semblait être considérée comme tout à fait naturelle. Éclatant de rire, ma tante me dit que sa messagère l’avait avertie.
    
    — Quelle messagère ?
    — Mais elle, pauvre ignorant !
    
    Et me désigna le toit de l’immeuble d’en face. Il n’y avait personne, ni au balcon ni sur la terrasse de toit…
    
    — Je ne vois personne…
    — Et ...
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