Maladie d'amour
Datte: 17/12/2024,
Catégories:
fh,
ff,
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couleurs,
Collègues / Travail
nympho,
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Oral
fgode,
pénétratio,
fdanus,
fsodo,
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totalsexe,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... envies ailleurs… Ce sont des choses dont on ne parlait pas, on les faisait seulement. Et comme ils sont tous deux morts aujourd’hui, je ne le saurai jamais. Mais en fait, je pencherais plutôt pour la période de la révélation de la sexualité, qui vint quelques années plus tard quand je fis mon apprentissage.
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Malgré de bons résultats scolaires, mon père avait décidé que je ferais un apprentissage pour « avoir un métier dans les mains », comme il disait. On m’envoya donc dans une école d’agriculture, mais à cette époque seuls les garçons avaient accès à l’élevage et aux travaux des champs, les filles devaient s’occuper de cultiver des fleurs. J’ai longtemps soupçonné mon père d’avoir fait ça dans le seul but que je ramène à la maison un fiancé qui pourrait prendre sa suite, puisqu’il n’avait pas de fils. Ayant répudié ma sœur, j’étais son seul espoir de voir ses chères terres sauvées de l’éparpillement, de la convoitise des voisins, ou de la vente honteuse à un de ces étrangers qui commençaient à coloniser nos campagnes, Hollandais et Anglais notamment.
L’apprentissage, c’était trois semaines chez un employeur et une semaine à l’école, et pour trouver un maître d’apprentissage ce ne fut pas facile. Il n’y avait ni fleuriste ni horticulteur dans notre village. C’est l’école qui nous trouva un horticulteur en fin de carrière qui, lui aussi, voulait former un apprenti pour reprendre ensuite son entreprise. Mais il se trouvait à plus de trente kilomètres de chez ...
... nous, impossible d’y aller chaque jour. Pas de problème, le Monsieur et son épouse vivaient seuls depuis que leurs enfants étaient grands et mariés, ils avaient de la place et offraient le gîte et le couvert, trop contents d’avoir « un peu de jeunesse à la maison ». Peut-être aussi un bon moyen de me persuader de prendre plus tard leur suite. Ma mère perdit donc sa seconde fille et pleura à nouveau toutes les larmes de son corps.
Au début, tout fut parfait. J’étais chouchoutée par ces gens sympathiques, le Monsieur avait cinquante-six ans et aurait presque pu être mon grand-père. À l’école, j’étais à la limite de l’ennui tant le programme du CAP était facile. Je n’avais que d’excellentes notes sans travailler le moins du monde. Tout le monde était content, mes employeurs surtout parce que je ne revoyais plus mes parents qu’à de rares vacances. Eh oui, il fallait s’y habituer, une apprentie c’est une salariée comme une autre et ça n’a que cinq semaines de congés payés par an. Mais toute la différence avec le lycée est là, dans ce mot « payée ». Je recevais un salaire. Certes, aujourd’hui je le trouverais dérisoire, mais pour moi qui n’avais jamais eu d’argent, que quelques pièces dans une tirelire, c’était fabuleux. Et j’étais même payée pendant les vacances et pendant les semaines d’école où je ne faisais rien, je trouvais ça fantastique. Je commençais à envisager de m’acheter une mobylette ou un scooter, histoire de sortir un peu parce que la ville était à cinq ou six ...