1. Pépète.


    Datte: 21/07/2019, Catégories: fh, jeunes, amour, Auteur: Dickleby, Source: Revebebe

    Lorsque j’étais gamin, je regardais Gigi tous les mercredis à la télé. Pour une raison très particulière, en vérité. On voyait Gigi toute nue lors de sa métamorphose. Cela faisait rêver. Ça ne durait que quelques secondes, mais cela justifiait une semaine d’attente. Gigi, quand tu viens, c’est la magie !
    
    Bien entendu, je ne concevais rien au-delà de cette nudité. J’avais beau sentir qu’il manquait quelque chose de plus, j’étais à mille lieux de trouver seul.
    
    C’est un copain, assez tardivement, qui m’éclaira. Quand je lui avais parlé de mes belles aspirations, il avait d’abord éclaté de rire en se renversant sur sa chaise, puis en me regardant d’un air fin, il sortit ses revues.
    
    Je tombai de haut. Tout cela avait l’air mal, très vilain. Cependant, en me faisant ces réflexions, ma fine hypocrisie pointait déjà : et ma pente lubrique s’éveilla, lentement mais sûrement.
    
    S’ensuivit une longue période de latence : cela couvait encore, sans vraiment émerger. Et puis, il y avait les jeux vidéos, les dessins animés, les séries en rentrant de l’école. Il y avait surtout le foot, les copains et Pépète. Bref, je préférais m’amuser.
    
    Sans atteindre son comble, cette concupiscence affleura davantage à mon entrée au lycée, plus précisément en terminale. J’envisageais avec délice ma première fois en considérant les belles filles autour de moi. Il y en avait tant que je m’égarais dans ce dédale de splendeur, impatient comme une abeille de butiner ici ou là. Devant ces ...
    ... poitrines que je voyais se développer, trop empressé, je perdais tout calme ; et dans le moment où il m’aurait été le plus utile, disparut ce flegme qui m’était alors si naturel.
    
    Finalement, je ne faisais bonne figure qu’avec certaines filles, en très petit nombre, toutes pareillement laides, pareillement assommantes. Et ennui pour ennui, je préférais de beaucoup la compagnie de Pépète, ma seule amitié féminine.
    
    Pépète, je la connais depuis l’enfance. Elle se souvient très bien de mon dos, sur lequel elle grimpait volontiers, parce qu’elle se fatiguait vite à la marche. Elle était si légère que je marchais indifféremment avec ou sans elle, alors cela m’importait peu. Et depuis le CP jusqu’à la fin du lycée, je l’ai toujours trouvé dans mon sillage, sinon dans la même classe, du moins dans la même école.
    
    J’imagine que ce genre de souvenirs réchauffe le cœur quand on grandit, et qu’on est plus porté à rechercher près de soi ce bon feu de cheminée quand on s’avance dans la vie. C’est là mon explication à cette assiduité.
    
    Pépète, c’est Aline. Je lui ai donné ce sobriquet à cause de sa petite taille. Je la dépasse facilement d’une bonne tête. Ce détail physique à part, c’est une fille qui a le cœur sur la main, une brune toute fluette avec de mignons yeux verts. Avec son visage de pastourelle, elle fait penser à Heidi. Elle en a d’ailleurs longtemps gardé la même voix adorable.
    
    Mais pour en revenir au lycée, je regrettais de voir les filles si sages. Garçons et filles ne ...
«1234...10»