Poils - Histoires de Sexe

Poils

... ?
— Surtout pas, elle ne sait pas que je me suis inscrite.

Je craque devant son regard désespéré.

— Nous avons le temps, non ?
— Il faut le faire de suite tant que je suis décidée, puis on ne va pas s’y prendre à la dernière minute.
— Pas faux, il faut compter avec le feu du rasoir.
— ?
— Laisse tomber, tu comprendras bien assez vite. Bon, allons-y.

J’établis un plan d’action, une stratégie. Je vais à la supérette où je travaille acheter le matériel adéquat, rasoirs, mousse, crème après-rasage, je dévalise plus que je n’achète. J’espère aussi ne pas la couper. C’est la première fois que je vais pratiquer ce genre d’intervention.

ooOOoo

Elle s’installe, nue, les jambes écartées sur la table de la cuisine, un drap de bain sous les fesses. Un bras posé sur les yeux, elle ne cesse de répéter :

— J’ai honte, j’ai honte.

Pour détendre l’atmosphère, je me lance dans des élucubrations.

— Alors je dégage bien derrière les oreilles ? Vous désirez garder la raie au milieu ?
— Mais qu’il est con ! Rase tout.

Ça a au moins le mérite de la faire sourire.

— Tu ne préfères pas que je fasse une coloration, bleublanrouge… vu que tu vas participer au concours Miss France.
— Ça suffit… je n’ai pas le cœur à rire, dit-elle en riant.
— Je rase tout… d’accord… mais imagine un peu une moustache à la Martinez, José Bové, Staline, ça aurait de la gueule ? Vu ta tête, c’est non !
— Qu’il est con ! Si j’avais su.
— Et un truc à la Dali, « La Casa de Papel »…
— ...

... Mais arrête, merde. Je vais m’en aller.
— Dans cette tenue ? Je te donne simplement des idées, tu fais ce que tu veux. Et si je te laissais une petite virgule, comme celle du père Adolphe ?

Je profite de la situation pour caresser ses jambes, étrangement, aucun poil ne traîne sur ses gambettes, de même que sous ses aisselles, étrange…

— Et si je te faisais un shampoing et te posai des bigoudis ?

Elle rit de mes pitreries tandis que j’imbibe une éponge d’eau tiède.

— Je peux te faire des papillotes, comme les rabbins, ou une barbichette style Second empire, comme Napoléon III, ou même genre taliban3…
— Arrête,
— Désolé, je raconte des conneries pour te détendre ; puis j’ai peur de te couper.

Je profite aussi de ces instants pour l’admirer. Étrangement, c’est la première fois que je la vois nue. Je ne suis pas déçu, elle est vraiment superbe. Des seins ni trop petits ni trop gros, qui ne s’avachissent pas malgré la position. Les tétons et les aréoles sombres tranchent sur leur blancheur immaculée. Petit détail intéressant, la situation semble émoustiller Gwen à voir lesdits mamelons et aréoles horripilés.

Mes yeux glissent sur sa taille fine et la courbe de ses hanches. Je dois avouer que la vue m’émeut. Puis mon regard revient sur cette fourrure extravagante, au centre de laquelle je devine la tendre fissure…Stop, c’est ton amie !

— Que fais-tu ?
— Je récupère des souvenirs pour ma collection personnelle, dis-je en coupant quelques poils.
— Elle est ...