Enquête bretonne 2
Datte: 24/10/2024,
Catégories:
fh,
médical,
amour,
Oral
policier,
Auteur: Volovent, Source: Revebebe
... merci de la part de Jules pour la tournée. Il était désolé que vous l’ayez vu dans c’t état. Et il sera encore plus désolé de vous avoir raté aujourd’hui, la petite lui a tapé dans l’œil, sans penser à mal, m’sieur. Quoique, il ne va peut-être pas tarder. Il finit tôt en cette saison. Ya pas grand-chose à faire dans les jardins. Alors qu’est-ce que vous voulez savoir sur les huîtres ?
— La petite adore ça et je voudrais profiter de notre passage ici pour lui en faire déguster. Où est-ce qu’on peut en trouver de bonnes ?
— À manger dans un bistrot ? Ben, allez de ma part « Chez Jacques », sur la route qui longe la baie. Il a les meilleures du coin et c’est pas cher.
— On ne connaît pas votre nom, patronne.
— Marie Le Clec’h. Il me connaît bien. Il a été très gentil à la mort de mon mari. C’est qu’il avait bu presque toute la baraque, le vieux ! Ça a été dur pour remonter la pente.
Elle ne décolle plus de la table. Elle a trouvé un bon public.
— Euh là, voilà Jules. Jules ! Viens ici ! Ce sont les jeunes qui t’ont payé un coup. Il ne s’en souvient même pas, ce vieil abruti, tellement il était saoul. Allez, Jules, je te laisse faire la causette, j’ai du travail.
— Amenez-nous deux blancs secs, Marie s’il vous plaît.
— Et la p’tite, elle veut quelque chose ?
— Non merci, Marie.
— Alors Jules, ça a l’air d’aller bien mieux que la semaine dernière.
— Ça allait bien la semaine dernière, j’étais juste un peu fatigué, rapport au travail que j’abats en ce moment.
— ...
... Vous nous aviez dit que vous entretenez des propriétés dans le coin.
— Ouais, trois en même temps, c’est du boulot.
— Vous faites aussi les potagers ?
— Juste un chez les Lecomte. On fait 50/50. Je prends la moitié de la production. Ça permet de manger des légumes et des fruits, parce qu’ils ont aussi un verger.
— Ben dit donc, c’est une belle propriété qu’ils ont là.
— Ah oui, sûr !
— Ils ne doivent pas venir souvent avec leur commerce.
— Oh si ! Tous les dimanches et lundi à la belle saison. Ils arrivent même le samedi soir des fois. C’est quand le vieux veut prendre la marée de bonne heure pour aller pêcher.
— Ah oui, c’est pratique, il n’y a pas une heure de route.
— Sûr, et avec leur grosse voiture, c’est confortable.
— Alors vous êtes tranquille toute la semaine pour travailler, c’est bien.
— Tranquille, tranquille, c’est vite dit. Des fois y a le fils qui amène ses poupées. Faut voir le genre des poupées. Ah là là ! Dans ces cas-là, il ne me veut pas dans ses pattes. C’est pénible parce que le travail n’est pas fait et je me fais engueuler !
— Jésus-Marie-Joseph ! Jules ! Reste poli.
— Oui, Marie, on cause, c’est tout.
Il nous regarde avec un visage matois.
— Des fois, je le piège, comme la dernière fois. Il est venu il y a trois semaines avec une qui paraissait pas d’ici, pas bretonne, quoi ; il a voulu me virer, alors je lui ai cassé une bougie. Il pouvait plus démarrer ; ils sont bien restés trois jours, j’avais prévenu Yves, le garagiste, je lui ...