1. Enquête bretonne 2


    Datte: 24/10/2024, Catégories: fh, médical, amour, Oral policier, Auteur: Volovent, Source: Revebebe

    ... elle ne parle plus c’est que quelque chose ne va pas. C’est très féminin, ça.
    
    — Tu sais Jean, c’est bizarre. Quand tu es arrivé à Rennes, j’étais heureuse de te voir. Nous avions passé une journée – et une nuit – très agréable à Paris ensemble et je comptais bien recommencer le même genre de chose, mais une fois, et puis c’est tout. Un peu de plaisir dans ce monde de brutes comme tu dis. Mais tu m’as demandé de l’aide, et là je n’étais pas contente. Tes copines, je m’en moque, d’autant que je ne les apprécie pas vraiment. Donc j’étais en colère et je cherchais un moyen de me débarrasser rapidement de toi. Et puis, lors de la virée à Cancale, j’ai eu peur. Peur pour moi d’abord quand tu m’as laissée seule sur le bord de la route, peur pour toi ensuite. J’ai même un peu paniqué. Tu ne revenais pas ! J’avais envie de te sauter au cou lorsque je t’ai vu courir vers la 4L. Et puis le bar, la façon dont tu as tiré les ficelles. J’étais émerveillée. Après, c’était foutu pour moi, quand tu m’as embrassée, dans la voiture, j’étais déjà très amoureuse de toi. Une espèce de coup de foudre.
    — Ah ! Parce que tu es amoureuse de moi ?
    — Méchant, je te hais ! Et toi, tu m’aimes un peu ?
    — Il me semble te l’avoir prouvé, non ?
    — Ça ne veut rien dire. Tu peux avoir envie de moi et ensuite me laisser tomber comme une vieille chaussette. Profiter de mon corps et c’est tout. Méchant.
    — Pour moi, je crois que ça s’est imposé lentement, comme naturellement. J’étais heureux d’être avec ...
    ... toi. J’ai eu le coup de grâce hier soir, quand tu m’as embrassé… avec tes escarpins. Là, j’ai su que j’étais foutu.
    — Ah, tu vois qu’ils sont bien mes escarpins. Tiens, je vais les mettre tout de suite.
    — Tu ne vas pas les mettre dans le lit quand même.
    — Et pourquoi pas monsieur ? Si j’ai envie ? Et puis ça te rend amoureux, alors ça ne se discute pas.
    — Ah là là, ça en a fait du dégât, mai 68, la féminité triomphante et gnagnagna… Je parie qu’un jour, l’une d’entre vous va revendiquer le droit de penser ! Tu imagines, une femme, penser ? Mais où va le monde ?
    
    J’ai ramassé les deux oreillers sur la tête et elle s’est mise à me frapper la poitrine avec ses petits poings. Je riais à gorge déployée.
    
    — Méchant, je te hais !
    — Pouce ! Je m’avoue vaincu. Je ne recommencerai plus. Allez, habille-toi.
    — Mais je suis bien toute nue !
    — Ah bon, je voulais t’emmener sur les quais, tant pis.
    — Je suis prête. Ça y est, on y va ?
    — Je crois que tu as oublié ta culotte.
    — Ah oui, c’est vrai.
    
    Je lui avais montré vendredi une petite partie des quais rive gauche, puis hier, la rive droite, même si nous n’avions pas trop arpenté les quais. Je lui ai fait la totale avec le fleuve en bateau-mouche aujourd’hui. On avait bien dit trois fois ? Nous sommes partis de la tour Eiffel « On y monte, dis ? », je l’ai débarquée à la fac des Sciences. Nous sommes revenus par le jardin des Plantes jusqu’à la grande galerie du Museum, hélas fermée. Nous avons pris le thé à la Grande Mosquée. ...