Enquête bretonne 2
Datte: 24/10/2024,
Catégories:
fh,
médical,
amour,
Oral
policier,
Auteur: Volovent, Source: Revebebe
... Au-dessus, en lettres dorées « Van Cleef & Arpels ».
— Voilà.
— Mais, les vitrines sont vides !
— Oui, ce n’est pas la peine de montrer. Il faut entrer. Et même à l’intérieur il n’y a pratiquement rien de visible. Tu demandes ce que tu veux et on sort les présentoirs. Regarde, à côté tu as Boucheron, un autre très grand. Et là, rue de la Paix, Cartier. Viens, tu verras plein de bijoux et de montres dans les vitrines.
— Non, allons-nous-en, ça me met mal à l’aise.
— Comme tu veux, on va prendre la rue du Faubourg Saint-Honoré.
— Le théâtre est à côté de l’Élysée ?
— Pas vraiment, mais le problème c’est que les comédiens sont à l’Élysée !
— Jean ! Notre Président n’est pas un comédien quand même.
— En sortant du théâtre, je t’amènerai à la poterne par où passent les p… de la République. C’est un secret de polichinelle.
— Oooh !
— Allez, il est l’heure, allons voir Robert.
Je crois que je lui ai un peu gâché le début de soirée. J’essaierai de me rattraper au lit. Heureusement, la pièce était super. Nous avons bien ri, Robert était en forme olympique et a mené le spectacle avec fougue.
— Pourquoi tu l’appelles Robert, tu le connais ?
— Pas vraiment, un peu quand même. Nous habitions le même immeuble sur le même palier, à l’époque où c’était un illustre inconnu, et comme il n’y avait que deux portes par palier, mes parents le connaissaient bien, lui, sa première femme et leur fils, Jean-Louis, je crois. Ils avaient le même âge, à peu près, avec ma mère. Moi ...
... j’étais trop jeune pour m’en souvenir. J’avais autour de deux ans. Par contre, j’ai des histoires sur lui, je te raconterai un jour.
Nous avons marché jusqu’au coin du palais de l’Élysée et je lui ai montré une petite porte.
— Tu vois, cette porte s’ouvre parfois le soir pour laisser entrer ou sortir des jeunes femmes, charmantes, comme toi. Qui vont-elles voir ? Mystère. Enfin, quand je dis mystère…
— Oooh !
— Allez, viens, on s’en fout, tu ne crois pas ?
Retour place de la Concorde, avant que le dernier métro ne passe, puis studio. Ouf, journée pleine, riche et plaisante. Vous voudriez peut-être que je vous conte par le menu ce que nous avons fait après. Eh bien, non. Bisou et dodo. Enfin, ce n’était pas tout à fait ça. Nous avions besoin d’une grande nuit et ce fut une grande nuit. Nous avons fait l’amour, longuement, comme des fous. Et là aussi, elle est formidable. Ce n’est plus une débutante, elle sait aller chercher son plaisir, elle sait en donner, elle connaît les petits trucs qui vous envoient rapidement au septième ciel. Et puis nous avions besoin « d’apprendre » l’un de l’autre, savoir ce qui donnait le plus de sensations, les choses à faire et celles à éviter. Épuisés, heureux, nous nous sommes endormis tard(ou tôt, si l’on veut) sans nous en rendre compte.
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Encore une grasse-mat’, mais là c’est normal, nous sommes dimanche. Nous nous séparons ce soir, du coup nous restons longtemps dans les bras l’un de l’autre, sans rien dire. Tiens, quand ...