1. Enquête bretonne 2


    Datte: 24/10/2024, Catégories: fh, médical, amour, Oral policier, Auteur: Volovent, Source: Revebebe

    ... calme, des enfants courent et crient autour de nous. Et le gardien, en uniforme, avec son sifflet ! Ils sont même deux aujourd’hui. Grand luxe. La mairie du XVe est riche !
    
    Je fonce vers la cabine téléphonique, sors quelques pièces de ma poche, compose le numéro du théâtre et réserve deux places au pigeonnier. J’entends à la voix pincée de la caissière qu’elle aurait préféré mieux. Elle s’en remettra. Il faut bien tout remplir dans un spectacle, même le pigeonnier, et c’est en général de là que la claque démarre.
    
    Petit détour par la rue Bausset où l’épicerie Ragueneau peut tout fournir, de l’entrée au dessert, pratique pour moi. Nous récupérons de quoi nous restaurer pendant deux jours et retour at home. Un peu de cuisine rapide et hop, direction le jardin des Tuileries. Je prendrais bien le bus, mais ce n’est pas très fiable le samedi, surtout quand il y a des changements. Donc, métro. Patricia s’amuse encore avec le plan lumineux de la station Vaugirard. Elle rit de tout, c’est formidable. Mais cette fois, ce n’est pas drôle, pas de changement, c’est direct jusqu’à Concorde.
    
    Et là, choix cornélien : on prend par le jardin ou par les arcades de la rue de Rivoli ? Je n’ai jamais vraiment apprécié ce jardin, je ne sais absolument pas pourquoi. Trop « propre », plutôt trop rectiligne dans son dessin, ou trop grand. Donc rue de Rivoli et nouveau petit cours d’histoire en passant devant le Meurice. Je l’ai prévenue que nous arrivions dans des rues qui n’étaient pas ...
    ... pour nous, trop opulentes, où l’argent dégouline de partout, mais où je suis incapable de trouver mon bonheur(pas de bouquiniste…) et où elle ne trouvera pas de paire de chaussures à moins d’un mois de sa paye mensuelle. Par contre, si elle veut acheter un bijou… je lui suggère de s’installer au bar de l’Hôtel Intercontinental, puisque nous passons devant pour gagner la place Vendôme, et en moins d’un quart d’heure elle aura trouvé chaussure à son pied et bijou autour du cou. Ah, l’avantage d’être une jolie femme !
    
    — Mais ce sont des prédateurs aussi.
    — Eh oui, mais riches, donc ils font ce qu’ils veulent. Ils prennent, ils jettent ; la femme est un produit de consommation courante à date de péremption assez courte. C’est le jeu.
    — Jean, je n’ai pas envie d’aller au bar.
    — Tu as tort.
    — Méchant, tu ne veux plus de moi.
    — Oh si ! Mais là, je ne peux pas lutter.
    — Jean, embrasse-moi, j’ai peur.
    — Ne leur laisse pas ce plaisir, ce sont des requins. Si tu ne t’approches pas, ils ne te feront rien. Ils n’ont pas besoin de chasser, ils ont tout ce qu’il faut dans leur cercle. L’argent et le pouvoir ont toujours fasciné les femmes. Par contre, si tu t’approches… Ou alors si tu sais les dresser, cela devient faisable, mais dangereux. Viens, je vais te montrer un des plus grands bijoutiers au monde.
    
    Nous traversons la place Vendôme, pas besoin de cours d’histoire ici, elle connaît mieux que moi, et je la plante devant un très bel immeuble avec de grandes baies vitrées. ...
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