1. Enquête bretonne 2


    Datte: 24/10/2024, Catégories: fh, médical, amour, Oral policier, Auteur: Volovent, Source: Revebebe

    ... lance dans un compte-rendu le plus détaillé possible, occultant simplement quelques détails gênants comme la fameuse photo, ainsi que les coquards de sa sœur.
    
    — Comme tu vois, le but est maintenant de mettre la main sur le gars Anthony. Et si l’on peut trouver encore quelques bricoles sur les barbares… Mais là, c’est plutôt le travail de Le Guellec.
    — Qu’est-ce que tu veux faire ? Tu continues ou tu arrêtes ?
    — Franchement, Anna, je ne sais pas, je n’ai pas décidé. C’est nerveusement épuisant. On va de merdier en merdier. L’atmosphère est irrespirable. C’est… c’est un plongeon dans l’horreur par moments. Je vais essayer d’aller à Lorient cette semaine pour retrouver Anthony, mais pas longtemps. Si je ne trouve pas, tu te débrouilles autrement. D’accord ?
    — D’accord. Et je continue à te payer en nature ? Tu sais que j’y trouve beaucoup de plaisir.
    — Non. Je… je… Laisse-moi le temps de digérer tout ça. Et puis il faut que je garde des forces pour mes petites Bretonnes, tu ne crois pas ?
    — Salaud ! Vieux cochon ! Je vais m’en occuper, moi, de tes copines. Je vais en faire des crêpes de tes Bretonnes. À propos, et Patricia, ça va ?
    
    Elle m’avait dit ça avec un grand sourire amusé, mais je ne m’y fiais pas trop. Nous avons continué à bavarder un peu, je l’ai mise sur mes genoux et elle m’a embrassé en me faisant promettre une bonne grosse partie de jambes en l’air quand tout serait fini. Puis elle est partie, mais m’a demandé de la prévenir si je faisais une virée à ...
    ... Lorient.
    
    Ouf, ça ne s’est pas trop mal passé. Elle a bien dû remarquer certaines affaires dans la pièce qui ne sont pas à moi, mais elle n’a rien dit. Bizarre. Peut-être le soulagement des bonnes nouvelles de Clara.
    
    Peu importe, Patricia m’attend. Filons au square Saint-Lambert. Je fais un petit détour par le marchand de journaux pour acheter Pariscope, puis par le cinéma pour voir si, par hasard, un vieux bon ne serait pas affiché. Eh bien non, ça ne m’inspire pas.
    
    Elle est sagement installée sur un banc. On ne voit qu’elle dans ce square, tellement elle est mignonne. Tous les autres paraissent s’agiter comme des pantins gris et tristes, mais elle, elle semble baignée d’un halo lumineux… Allons, je rêve. Et bien non. Je ferme et rouvre les yeux plusieurs fois, mais on ne voit vraiment qu’elle dans ce square ! Elle lit avec un petit sourire.
    
    — Pat’ ? Tu m’aimes ?
    
    Elle lève les yeux et se précipite dans mes bras.
    
    — Bien sûr, gros bêta !
    — Alors, viens, viens vite.
    — Où ça ?
    — Je ne sais pas, ce n’est pas important, mais partons.
    
    Je compulse fébrilement Pariscope et tombe, coup de chance, sur la perle rare : on joue au Théâtre des Bouffes-Parisiens une pièce de et avec Robert Lamoureux, « Diable d’homme ».
    
    — On y va !
    — C’est bien le théâtre ?
    — Pas terrible, je le fais exprès pour t’ennuyer.
    — Méchant ! Je te hais !
    
    Elle me regarde avec ses yeux grands ouverts, comme étonnée que je sois devant elle. J’ai encore envie de l’embrasser. Allons, du ...
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