1. Enquête bretonne 2


    Datte: 24/10/2024, Catégories: fh, médical, amour, Oral policier, Auteur: Volovent, Source: Revebebe

    ... n’es pas breton, tu as des manières de Parisien, et tu arrives à pénétrer partout, à recueillir des confidences, des photos qu’on ne montrerait normalement à personne, et tout ça tranquillement, avec le sourire. Les gendarmes, Jules et Marie, Christian, même moi, tu mets tout le monde dans ta poche. Es-tu redoutable ou simplement adorable ? Je veux savoir.
    — À toi de décider.
    — En tout cas, je ne te présenterai jamais mes copines, elles seraient capables de tomber dans ton lit, espèce de vieux cochon.
    — Si ça peut leur faire plaisir, je me dévouerai(gros soupir).
    — Méchant, je te hais !
    
    Elle me martèle de ses petits poings. Je la serre contre moi. Nous sommes tellement loin de tout ce monde pervers, de cet univers glauque qu’il nous est difficile de comprendre, d’imaginer seulement.
    
    Nous décidons de faire le point. La situation s’est(un peu) éclaircie :
    
    Nous sommes cependant devant plusieurs problèmes :
    
    Les actions à entreprendre :
    
    On se partage la tâche : Patricia au téléphone, et moi je file chez les Lecomte, à la quincaillerie. J’ai juste le temps. D’abord un coup de fil à Le Guellec. Il peut me recevoir, demain matin, 7 h 30. La vache, il le fait exprès pour m’embêter, pas possible. Donc seule solution : la 4 L.
    
    En attendant, visons la rue du Four.
    
    — Bonjour, je cherche M. Lecomte s’il vous plaît.
    — C’est moi. Qu’y a-t-il pour votre service ?
    — Est-ce que nous pourrions parler tranquillement ?
    — C’est à quel sujet ?
    — Votre fils.
    — Je vois, ...
    ... venez dans mon bureau.
    
    Nous traversons le « hall de gare » et arrivons une bonne heure plus tard(oui, j’exagère, je sais, mais c’est grand quand même) dans un réduit sombre et triste qu’il a le culot d’appeler un « bureau ».
    
    — Je vous écoute.
    — Monsieur Lecomte, votre fils est parti il y a quelques mois – trois pour être précis – avec une jeune femme que je connais assez bien. Il en a parfaitement le droit, elle aussi d’ailleurs, ils sont tous deux majeurs et vaccinés. Il se trouve cependant que cette jeune femme n’a plus donné signe de vie à sa famille et ses amis depuis deux mois. Ceux-ci sont donc légitimement inquiets et ont déposé un avis de recherche à la gendarmerie. Peut-être les avez-vous déjà vus ? Non ? Ce n’est pas très étonnant, l’avis a été déposé lundi. Ma démarche est simple. La famille – les parents et sa sœur qui sont des amis proches – m’a demandé de venir voir s’il n’y avait pas plus simple que la Gendarmerie française, corps pourtant hautement estimable. Donc, j’enquête ici depuis quelques jours pour essayer de retrouver sa trace. Avez-vous de leurs nouvelles ?
    
    Le père Lecomte est devenu aussi pâle qu’une feuille de papier à cigarette. On dirait un masque de cire. Il tremble en répondant.
    
    — Nooon-non. Je… Mais ils n’ont rien fait de mal, pourtant.
    — Je ne sais pas. Pour l’instant, pas de plainte, un simple avis de recherche.
    — Ah bon. Mon fils part souvent en voyage. Là, c’est le cas. J’ai eu de ses nouvelles il y a un mois environ. Il était ...
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