1. Enquête bretonne 2


    Datte: 24/10/2024, Catégories: fh, médical, amour, Oral policier, Auteur: Volovent, Source: Revebebe

    ... en Espagne.
    
    Je commence à m’énerver un peu et je me fais un masque très dur. Humphrey Bogart à côté ne ferait pas le poids.
    
    — Monsieur Lecomte, ne vous moquez pas de moi, s’il vous plaît. Votre fils n’est pas plus en Espagne qu’il n’y a de beurre aux choses… Il y a trois semaines, il était dans votre maison de Cancale avec la jeune femme en question, pas en très bon état, paraît-il, ce qui pose la question de la requalification de l’avis de recherche en plainte pour coups et blessures. Nous ne sommes plus du tout dans le même registre.
    
    Il commence à paniquer. Je lui donne l’impression que je vais lui sauter dessus pour le tabasser.
    
    — Je… je n’ai pas… je n’ai pas de nouvelle de lui depuis longtemps, c’est vrai. Ma femme non plus, sinon je le saurais.
    — Monsieur Lecomte, nous allons partir tous les deux à Cancale, tout de suite, avec votre voiture, et nous allons voir s’il n’a pas laissé des indications ou des traces quelque part. Mais d’abord, je dois téléphoner.
    
    Le père Lecomte commençait à se ressaisir.
    
    — Vous voyez, j’ai une secrétaire très dévouée.
    — Jeune homme, vous n’avez pas le droit de menacer des braves gens.
    — Je ne vous menace pas, vous m’offrez spontanément votre aide, parce que vous êtes inquiet pour votre fils et nous allons clarifier la situation. C’est tout. On ne va pas culpabiliser des amoureux. S’ils sont bien ensemble, tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Moi, je cherche juste à savoir si cette jeune femme est en bonne ...
    ... santé morale et physique. Le reste ne me regarde pas et ne m’intéresse absolument pas. Allons, dépêchons, l’heure tourne, vos employés fermeront la boutique.
    — Ma femme…
    — Laissez votre femme en dehors de tout ça. C’est une affaire d’hommes. Que ça reste entre nous. Elle serait trop inquiète.
    
    Ouf ! je commençais à faiblir, mais il a pris sa veste et nous sommes partis – en Mercédès s’il vous plaît – dans les embouteillages rennais. Incroyable. Je n’aurais pas cru pouvoir aller aussi loin. Nous avons un peu bavardé pendant le trajet. Et il m’a lâché – entre autres – le fameux Anthony, nom et adresse compris ! La totale ! Heureux le père Jeannot ! Par contre, les prédateurs, il ne connaît visiblement pas.
    
    Arrivé là-bas, je contacte Patricia pour lui dire d’arrêter ses coups de fil et lui donner le nom du fameux Anthony. Le père Lecomte, ça l’inquiète mon organisation avec sa secrétaire. Il sait que tout est en route et qu’il ne peut plus rien stopper. J’ai bien sûr laissé le vieux fouiller dans les affaires, mais j’ai quand même jeté un œil en douce dans toutes les pièces. Je lui ai même demandé la permission de visiter cave et grenier. Rien. Pas une affaire de femme, pas de trace suspecte. D’après lui, tout est normal. Une heure après, nous retournons à Rennes. Je le remercie en lui demandant de me joindre de toute urgence en cas de nouvelles de son fils. Lui aussi est soulagé, je crois. À 21 h, je suis chez Patricia, heureux de ma journée, finalement, malgré le choc de ...
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