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La drague des copains
Datte: 19/10/2024, Catégories: fh, voisins, copains, lunettes, gymnastiqu, pastiche, Humour Auteur: ClubAA, Source: Revebebe
... son cabinet, pour ensuite se déchirer les poumons en s’étouffant. Décidément, ce personnage est difficile à tenir. ⁂ Charlotte, en sortant du cabinet du détective, se dit qu’elle pourrait bien demander conseil à son cousin Achille : — Je vais lui transmettre un SMS. Mais avant que Charlotte commence à tapoter sur l’écran, son smartphone se met à sonner. — Allô. Z’est bien toi, Zarlotte ? — Bonjour, c’est bien moi. À qui ai-je l’honneur ? — Ben, tu ne me reconnais pas ? Z’est moi, Napoléon, ton filleul unique et préféré. — Ben zut alors ! En effet, je ne t’avais pas reconnu. J’ai tellement l’habitude de recevoir des coups de fil de malotrus qui se moquent de mon petit défaut d’élocution que je me méfie à saque fois que ça se produit (Note au lecteur : Napoléon, le filleul de Charlie, est comme sa marraine atteint de dyslalie sous une forme aiguë, plus zozotante que sifflante). Tu as sangé de numéro de mobile ? — Oui ! Z’ai pas trop eu le soix. Z’étais harzelé par Gréta, une Milf qui ne pouvait plus ze passer de moi. — Ça te pendait au nez, ce genre de problèmes ! Je ne vois pas trop ce que je pourrais faire pour t’aider. — Z’ai bien une idée ; tu pourrais menacer Gréta d’un contrôle fizcal zurprize, mais comme elle habite à Zenève, ze zuis pas zûr que tu aies assez de pouvoir pour za. — C’est vrai, même si nos rapports avec l’administration fiscale helvétique se sont améliorés ces dernières années, on n’en est pas encore à se refiler nos dossiers ...
... brûlants. — Bon, écoute, z’est pas grave. Ze me suis dit que la meilleure fazon de prendre de la distance avec Gréta z’était de venir passer une petite quinzaine zez ma marraine. — Hein ? — Ben oui, ze crois que vous avez la fibre, vous aussi en France. Comme zà, ze pourrai télétravailler de zez toi. — Ah bon ? Et tu comptes arriver quand ? — Pour être tout à fait franc, ze suis en train de faire le plein dans une ztation-zervice sur l’autoroute. Ze devrais être zez toi dans moins de deux heures. — Quoi ! Tu te fais pas sier ! J’ai une vie, moi ! Je ne suis pas à la disposition d’un filleul incapable de résister à une quadragénaire à gros nissons. — Ne me dis pas que tu t’es trouvé un petit copain. — Eh bien si, justement ! Enfin, presque… — Comment za, prezque ? — Il se trouve que ce soir je suis invitée par Carl, mon nouveau voisin qui a convié les habitants du quartier sez lui pour la fête annuelle des voisins. — Z’est zénial ! Ze vais venir avec toi. Ze zuis zûr qu’il y aura plein de ménazères de moins de cinquante ans qui ne demandent qu’à passer du bon temps avec un zeune ingénieur informaticien qui vit à Zenève. — Écoute, c’est délicat. Si je me pointe accompagnée sez Carl, il risque de mal le prendre et c’est pas du tout ce que je souhaite. — OK, ze vois. Tu as des vues sur le beau Carl. — Heu… mais non, qu’est-ce que tu imagines ? — Allons, Zarlotte, me prends pas pour un phobique administratif. Z’ai bien compris que ma marraine, elle zerait pas contre un ...