1. La drague des copains


    Datte: 19/10/2024, Catégories: fh, voisins, copains, lunettes, gymnastiqu, pastiche, Humour Auteur: ClubAA, Source: Revebebe

    ... main de sa surdouée lâchée, si elle m’explique ce qu’elle a ressenti pendant la pose de ses piercings sexuels, je craque. Au fait, question piercings ?
    — J’ai rendez-vous dans quelques jours.
    — Ah, ouah, tu me les montreras !
    — Même pas en rêve. Pour le tousse-pipi et le suce-téton, y’a prescription.
    — Dommage. Ceci dit, je suis flexitarien sapiosexuel, comme beaucoup de mecs bien. Ma principale zone érogène est dans mon cerveau, fût-il reptilien.
    — Je vois déjà ton reptile d’ici, se moque-t-elle en regardant le bas-ventre de son ami.
    — Ben justement, une fois en condition, je n’ai aucune préférence de taille, de couleur, de texture ou de douceur. Tout ce qui m’est offert avec enthousiasme et déballé sans chichis me convient.
    — Donc, mes nissons en sassets de thé mouillé et mes hansses de mec ne sont pas rédhibitoires ?
    — La preuve, j’en suis toujours aussi dingue. En revanche, je suis plus exigeant sur la méthode d’approche. La nana qui me demande par texto « Salut beau mec, t’es dispo ce soir pour un MacDo ? » a moins de chances de m’accrocher que celle qui m’invite à « Une nuit sur le mont Chauve, ça te tente, j’ai deux billets ? ».
    — Et hop, le Mont Sauve, qu’il dit. Vieux fantasmes, le retour.
    — Je ne parle pas de mes sentiments à ton égard. Or, ce qui me percute chez la meuf au mont Chauve, c’est qu’elle utilise trois artifices majeurs de la drague : la surprise, la culture et l’équivoque.
    — La surprise ?
    — Avant d’être devant le fait accompli, comment ...
    ... imaginer qu’une telle nana s’intéresse à moi ?
    — Le contraire de Carl, tu veux dire ?
    — Voilààà, tu commences à comprendre. Ensuite, la culture. Sincèrement, qui connaît encore l’œuvre de Moussorgski ? À part les rares enfants qui ont tremblé en regardant Fantasia de Disney. De toute façon, c’était un alcoolique à ne pas mettre entre toutes les oreilles. À moins que la belle ne triche un peu et que les deux billets soient pour une représentation privée. Me faire découvrir des voies souterraines sous ses dentelles intimes, apaiser mes craintes en me serrant fort contre ses seins lors de l’Apparition des esprits des ténèbres puis de Tchernobog, m’autoriser l’Adoration de Tchernobog entre ses cuisses avant de m’achever par un Sabbat des sorcières serait excitant.
    — À ce stade d’intimité, j’imagine que le reste de la symphonie peut attendre.
    — Exact. Entre-temps, ma fougue érotique nous aura submergés.
    — Reste l’équivoque ? demande Charlotte.
    — Ce qui me mettrait vraiment à l’équerre serait que juste avant lesVoix souterraines elle murmure « J’ai follement envie de toi, mais j’avoue avoir un peu triché ». Ce sursaut d’inquiétude ajouterait à mon trouble. Que peut-elle bien m’avoir caché ? Est-elle un mec ? Serait-elle comptable dans une banque ?
    — Ou perceptrice des impôts, ça va, j’ai compris ce qui te fait débander.
    — Désolé. Disons plutôt « cheffe de cabinet » dans un gouvernement de gauche. Pire, écoféministe de la branche castratrice.
    — Pauvre Gaétan, c’est bien ta ...
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