1. L'album photo d'Anne 2


    Datte: 17/10/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds

    Juste quelques mots en introduction de ce deuxième épisode. J’ai, commencé l’histoire d’Anne il y a plusieurs mois. Elle a eu du mal à avancer. Le premier épisode et une partie du deuxième étaient bouclés, mais je ne savais pas à l’époque où j’allais faire mes coupures entre les épisodes, j’ai donc préféré avoir l’intégralité de l’histoire avant de publier le début.
    
    Cette histoire, comme vous l’avez vu dans le premier volet, retrace la vie professionnelle d’une photographe de presse, et débute en 1968. Pour chaque épisode je développe deux évènements. Le choix du « Printemps de Prague » a donc été fait il y a six mois à peu près. A l’époque, je n’imaginais même pas être rattrapée par l’actualité.
    
    Comme le dit Anne, l’être humain n’apprend jamais du passé. L’histoire est un éternel recommencement.
    
    Cette petite introduction m’a parue nécessaire. Tout mon soutien et mon plus profond respect au peuple Ukrainien.
    
    Mais place à la suite.
    
    - On continue Mamie ? Me dirent les jumeaux en m’apportant mon album photo.
    
    Manon et Mathis étaient déjà installés sur la terrasse de ma maison dominant la mer d’Iroise, face à moi. Le vieux chat, appelé à l’origine Figaro, mais rebaptisé Arpège, compte tenu de la gamme plus que variée de ses miaulements, vint se lover sur mes genoux, sa place qu’il refusait de partager. Amigo, le labrador chocolat, se coucha à mes pieds. Nous étions tous prêts, mes petits-enfants, mes fidèles compagnons.
    
    « Hier soir, tu en étais au moment où ...
    ... vous êtes rentré de Prague avec Papy.
    
    - Oui. J’étais heureuse. Pour la première fois de ma vie, j’étais amoureuse. Vraiment amoureuse. Je me suis rendue compte que ce que j’avais connu avant au niveau sentiments n’avait rien à voir avec ce que je vivais à ce moment-là. Ce n’était plus une bluette adolescente ou une aventure à la va-vite. J’avais eu le vrai coup de foudre. Mon cœur s’emballait vraiment. Je ne m’amusais plus, j’avais conscience de vivre un moment important de ma vie.
    
    En rentrant à Paris, nous nous sommes rapidement installés ensemble dans le petit appartement de Pierre, près de Montmartre. J’ai laissé ma copine et la rue des Fossés Saint Bernard, où j’ai vécu tant de moments agréables, de fêtes, de flirts, de soirées à débattre, à refaire le monde, à rire. J’ai laissé cette partie de ma vie un peu à regret, sûrement, mais pour un autre univers, plus intimiste, même si des amis y venaient régulièrement. C’était notre cocon, notre nid d’amoureux. J’y étais bien.
    
    Quand Pierre m’a proposé de vivre avec lui, j’avoue, j’ai hésité. Même si la société était à l’époque en profonde mutation, nous n’étions pas mariés et s’était un peu compliqué. Ça ne se faisait pas trop en 1968.
    
    Notre relation n’était pas un secret à l’agence. Déjà, nous avions demandé de pouvoir couvrir les mêmes événements ensemble. Moi pour les photos, Pierre pour les articles. On nous appelait les « amoureux » de manière affectueuse. C’est un métier où on est souvent seul, donc nous voir ...
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