Le Placier (suite)
Datte: 16/10/2024,
Catégories:
fh,
poilu(e)s,
Oral
pénétratio,
fdanus,
fsodo,
rencontre,
sodo,
Auteur: Micchel1954, Source: Revebebe
... c’est plus rapide, 300 euros, c’est OK ?
— Ah non, ma biche, fais-moi un prix… on est entre nous ! 250 euros, plus quelques poissons, ça te va ?
— OK !
On se tape la main et il repart en hurlant : « Poissons frais, Poissons frais, venez, venez ! ». J’éclate de rire, je me sens bien dans ce monde, moi si nonchalante, introvertie, je me découvre comme neuve… une autre.
Et Joseph, dans tout ça ? Il passe à la fin du marché, je suis en train de prendre les mesures du poissonnier, de sa femme, de son commis, il me fait signe de loin.
— Ça va, Danielle ?
— Oui, Parfait.
— Pas d’orage aujourd’hui ! dit-il en riant. Il faudra que je passe te voir.
Et il disparaît.
Démonter, ranger, on prend vite l’habitude. Revenir à la maison, manger, se reposer, faire les comptes de la matinée… Une journée passe vite et il faut déjà envisager le marché suivant… Il y a dans cette vie une forme d’espoir liée aux aléas du commerce, qui vous porte de semaine en semaine et vous force à faire les choses bien, à fond, je me trouve avec une énergie que je ne me connaissais pas.
Dimanche matin, ouf ! je me réveille de bonne heure, je descends, bois un café, contemple la table où j’ai laissé les couverts de la soirée. C’est un vrai jour de novembre, gris, brouillard. Je relance la cuisinière à bois, remets une bûche et ai envie de faire la fainéante, je remonte me coucher, il est encore tôt, le jour est à peine levé.
À peine relax… un bruit de voiture dans la cour. Qui peut bien ...
... venir me voir dans ce coin isolé ? J’entends :
— Holà, Ho Ho !
Je vais à la fenêtre, j’ouvre et je vois Joseph, un peu de mal à le reconnaître de prime abord, il est habillé en chasseur, une cartouchière sur le ventre, un béret.
— Bonjour, me lance-t-il, y a-t-il du café dans cette maison ?
Une onde de chaleur me traverse le corps.
— Oui, je m’habille, je descends, un moment.
Vite, quoi mettre ? Bon, allez, tant pis… ce jogging éculé. Enlever ma robe de chambre, tiens cette chemise à carreaux par-dessus, cela ira bien. Je descends, j’ouvre.
Il rentre, me fait une bise sur les joues.
— J’étais à la chasse, mais avec ce brouillard et ce froid, j’ai eu envie d’un café. Comme je passais tout près, je me suis arrêté.
— Tu as bien fait, lui dis-je tout en débarrassant la table à toute vitesse. J’ai du café de ce matin, je le mets sur le poêle, ça te va ?
— Oui, oui, bien sûr, dit-il en s’asseyant.
Café, petits gâteaux, on discute de choses et d’autres, du marché, de la commune, bref, des potins locaux.
Le café fini et surviennent ces moments de silence entre deux êtres, ces moments de silence où chacun erre dans ses pensées, ses envies, ses fantasmes peut-être. Alors que chacun hésite à le rompre, c’est un peu comme un jeu : lequel va craquer en premier ?
Il craque et entame la discussion.
— Il y a une chose que je veux te dire. On a eu une discussion à la mairie sur les places de marché, si tu veux que ta place soit réservée pour toi tout le ...