1. Storia di famiglia


    Datte: 13/10/2024, Catégories: fh, hplusag, alliance, amour, caresses, Oral pénétratio, diffage, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... remise du décès de son fils chéri et elle a développé un cancer généralisé. Une fin atroce. Heureusement que Roberta était là pour m’aider et me soutenir. En moins d’un an, c’est toute une vie qui bascule. Je ne savais plus où j’étais, qui j’étais et ce que je foutais encore sur cette maudite Terre. Le médecin du palais régional m’a déclaré dépressif et inapte à reprendre mes fonctions. Il m’a donné un traitement puissant : des somnifères le soir, des euphorisants et des antidépresseurs le matin. Rester enfermé la journée à la maison et bouffer ces saloperies chimiques, je savais encore moins qui j’étais, vivant dans une sorte de brouillard opaque sans goût ni envie de quoi que ce soit. La mort avant la mort. Je passais mon temps à dormir ou à regarder le plafond, parfois la télé qui ne me distrayait même pas, ils ne parlent que de catastrophes.
    
    Et puis un matin, j’étais en train de prendre mes médicaments et l’un d’eux s’est coincé entre ma gencive et ma joue. Je n’arrivais pas à le décoller avec ma langue, il commençait à fondre. Je m’attendais à percevoir un goût infect de chimie, mais non, c’était très sucré et plutôt bon. Je finis par attraper le comprimé avec un doigt et le ressortis de ma bouche. Je reconnus cette petite chose ronde que Darma, qui avait un peu de diabète, mettait dans son café.
    
    — Mais… mais c’est une sucrette, m’écriai-je.
    — Ah enfin, dit Roberta ! Ça fait huit jours que je remplace vos cochonneries par des sucrettes, oui. J’en avais marre de ...
    ... vous voir comme une loque, comme un zombie.
    — Tu es folle, je vais retomber en dépression…
    — Eh bien allez-y, tombez. Et moi alors ? Est-ce que je suis dépressive et sous tranquillisants ?
    — Mais c’est pas pareil, moi j’ai perdu mon fils et ma femme chérie.
    — Et moi mon mari et ma belle-maman. Égalité !
    — C’est vrai, au fond, tu as raison…
    — Allez, secouez-vous. Il y a du travail qui attend. J’ai tondu la pelouse quelques fois, mais le jardin est en friche et je ne peux pas le bêcher. Sortez, prenez l’air, dépensez-vous et retrouvez des forces et de l’appétit.
    
    Elle avait raison, elle avait complètement raison, d’autant que je venais de vivre huit jours sans cette chimie et sans même m’en rendre compte. Mais… que c’est dur d’affronter la réalité. Et encore, la mignonne avait eu la délicatesse de vider toutes les affaires de Darma pendant que j’étais dans le coaltar, j’aurais à nouveau déprimé si j’avais dû le faire. J’ai abandonné les médicaments, tous. Pour pouvoir dormir, le mieux était de me fatiguer. J’ai défriché et bêché le jardin malgré la saison tardive. Elle m’a emmené dans une jardinerie, je ne me risquais pas encore à conduire. J’ai pris les derniers plants de tomates, de poivrons et de courgettes, déjà trop grands et presque tous en fleurs, mais autant les risquer puisque le terrain était prêt. Ensuite, elle trouvait que mes meubles et les papiers peints étaient vieux, usés, défraîchis, que mon vieux poste de télé à tube était périmé, qu’il fallait changer ...
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