J'ai une remorque et j'aime ça. - Histoires de Sexe

J'ai une remorque et j'aime ça.

... bons coups Tinder, quand on en a fait le tour. Nous partageons pas mal de choses aussi, et il nous arrive de partir en vacances ensemble.

Nous dînons ensemble au moins une fois par semaine. C’est l’occasion de nous raconter nos bons moments ou nos galères. Nous n’avons pas de secret l’une pour l’autre. Une belle camaraderie. Même davantage, une vraie et profonde amitié.

Ce soir-là, je lui raconte mes pérégrinations avec ma remorque. Elle se marre franchement, mais retrouve son sérieux.

— Tout de même, tu as pris des risques, tu ne le connaissais pas, ce mec !
— C’est vrai, mais je l’avais un peu observé, et je ne me suis jamais sentie en danger.
— Alors, tu vas le revoir ?
— Normalement oui, je lui ai dit même heure, même endroit, le magasin de bricolage.
— Tu es folle !
— Mais non, et au pire, je n’y vais pas. Je me demande s’il n’y a pas un match de rugby intéressant à la même heure !

Le rugby est un des rares sujets qui nous divise. Louise n’y a jamais rien compris, alors que je suis tombée dedans quand j’étais petite, en accompagnant mon père et mes frères. Ma mère est toujours fan aussi.

Louise reprend la parole :

— Remarque, quand je repense à ce que tu m’as raconté…
— Oui, vas-y.
— Non, non, tout de même.
— Allez, lâche-toi !
— Bon, OK. Je me dis que j’aurais bien aimé voir ça.
— Ah tu vois que c’est intéressant tout de même.
— Oui, mais rien de sexuel.
— Je sais, juste la remorque.

Et je poursuis :

— En fait, ça m’arrangerait ...

... bien
— Quoi donc ?
— Que tu viennes avec moi.
— Pourquoi ?
— J’ai envie de recommencer. Très envie. Et même d’aller plus loin.
— Tu es vraiment folle, dit-elle, mais elle rit en même temps. C’est-à-dire ?
— J’aimerais bien que tu sois là pour me surveiller. Je n’ai pas peur, du tout, tu verras, le mec est super gentil, mais si je retombe dans les pommes, il faudrait que quelqu’un d’autre s’occupe de moi.
— Pourquoi ?
— Mais pour qu’il continue à me baiser ! Je veux en profiter à fond de mon orgasme.
— Je peux faire, OK, et ensuite ?
— Je voudrais aussi profiter à fond de ma remorque.
— C’est-à-dire ?
— Là, tu as raison de me traiter de folle : je voudrais être attachée au timon !

J’ai cru que Louise n’arriverait pas à reprendre son souffle. Elle a failli tomber de sa chaise, tellement elle riait. Les autres convives se sont arrêtés de manger pour nous raconter. J’ai juste pu leur glisser :

— Désolée, je ne peux pas vous expliquer, et en plus, vous ne me croiriez pas !

Et là, j’ai retrouvé « ma » Louise :

— OK, tu es folle, mais je veux être folle avec toi. Je te suis.
— Parfait. Faut juste maintenant que je n’oublie pas les tendeurs !

Vraiment, le rayon matériaux de Casto-Merlin est une caverne d’Ali Baba. Il suffit de passer d’un coin à un autre pour avoir de nouveaux projets dans la tête. Je suis là, avec Louise, j’ai garé ma voiture et ma remorque. Comme je l’ai dit à Louise, je suis excitée, avec la remorque. J’ai déjà fait mes achats, ma remorque ...