1. Chapitre VII - Échec au Roi


    Datte: 20/09/2024, Catégories: fh, train, Humour fantastiqu, fantastiq, Auteur: Iovan, Source: Revebebe

    ... prendre ce train… C’était un peu notre train, non ?
    
    Je souris : ma belle avait encore raison !
    
    Je décrochai le téléphone, et composai le numéro de la gare. Une voix de femme chaude et sensuelle me répondit :
    
    — Alors, je vois que vous avez changé d’avis… C’est parfait ! La réservation est faite, vos billets vous attendent au guichet 3, ou sur n’importe quelle borne électronique. Je vous souhaite un bon voyage, ainsi qu’une bonne nuit.
    
    Je n’avais pas dit un mot. Étrange ! Après tout… Pas plus que le reste !
    
    Je téléphonai, à l’arrache au Zio, pour l’informer de notre départ précipité.
    
    Après s’être enquis de l’heure de départ, il m’affirma qu’ils seraient tous à la gare pour nous souhaiter bon voyage. Je le remerciai et nous nous mîmes, Carla et moi, à nous préparer au départ. Ma belle me semblait parfaitement heureuse de ce voyage et paraissait tout à fait détendue, ce qui me rassura, et calma un peu l’inquiétude qui me tenaillait depuis cette décision de hâter notre départ.
    
    Nous prîmes un taxi qui nous déposa devant la gare, et une dizaine de minutes plus tard, Zio, Zia, Gian Carlo et Tamara étaient là. Les adieux furent brefs, le train partait dans les quinze minutes. Nous nous rendîmes à une borne électronique où ma belle Carla retira nos deux billets, puis, de là, au quai sept, où notre train était sur le point de partir. Nous montâmes à bord. Il fut aisé d’y trouver nos places : le train était vide… Absolument désert ! C’était bizarre… je n’aimais pas ...
    ... ça… et je me sentis une vague angoisse au creux de l’estomac. Je n’en dis rien.
    
    J’aidai Carla à poser son sac de voyage dans le filet et je l’embrassai. Lentement, les lumières de la gare se mirent à glisser le long de la fenêtre. Le train traversait la banlieue nord et roulait à petite vitesse.
    
    — Dire que c’est comme ça que nous nous sommes rencontrés.
    — Oui, ma chérie ! Je ne sais qui remercier… Toi… Oui, toi seule ! Merci d’être ce que tu es : Toi… ! Merveille entre les merveilles !… Et te voilà libre, maintenant… Ta quête est terminée… Quel type, quand même !
    — Oui ! Mon père est un grand Monsieur… Je suis fière, tu sais !
    — Tu peux ! Moi aussi, je suis fier… de toi, ma Très Belle !
    
    Je l’embrassai, étreint par une émotion indicible, et nous restâmes un long moment à nous cajoler du bout des doigts, à nous caresser du bout des yeux…
    
    Soudain, elle s’écria :
    
    — Je te vois !!! Je te vois ! Je vois tes yeux ! Tes mains…
    
    Elle avait saisi mon visage dans ses mains et me regardait, ses beaux yeux pleins de larmes.
    
    — Oh ! je te vois, mon chéri…
    — Quelle déception, hein ?
    — Oh, que tu es bête… !
    
    Elle se jeta dans mes bras et nous nous embrassâmes, nous nous embrassâmes encore et encore.
    
    Une inquiétude m’empoignait alors que j’aurais dû en être heureux : quelle était la raison de ce changement d’état ? Qu’est-ce que cela signifiait… ? Je chassai ces idées sombres, je voulais être léger.
    
    Je pensais que je n’avais même pas eu le temps d’emmener mon ...
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