1. Chapitre VII - Échec au Roi


    Datte: 20/09/2024, Catégories: fh, train, Humour fantastiqu, fantastiq, Auteur: Iovan, Source: Revebebe

    Résumé de l’épisode précédent :
    
    Leur quête enfin, enfin terminée et couronnée de succès, ma très belle Carla et ses compagnons vont enfin pouvoir vivre leur vie. Mais…
    
    Nous devions retrouver la Nonna à la sortie de Vérone, en début d’après-midi, qu’elle avait libre, ne commençant son service que vers dix-sept heures. Nous prîmes un car, à la gare routière de Milan, qui nous déposa dans le centre de la jolie petite ville où nous n’eûmes même pas le temps, mon Adorée et moi, de nous embrasser sous le mythique petit balcon de la maison de Juliette, comme deux pimpins de touristes amoureux..
    
    La Nonna arriva vers quinze heures, dans la voiture que le célèbre dessinateur nous avait envoyée, conduite par son chauffeur.
    
    Une demi-heure plus tard, nous étions à la grille du vaste domaine, qui entourait la demeure de l’artiste. Nous empruntâmes un chemin empierré, et arrivâmes face au vaste perron où le talentueux dessinateur attendait ses créations…
    
    C’était un grand et beau vieil homme aux cheveux blancs, qui dégageait, cela frappait dès le premier regard, une impression de calme et de maîtrise tranquille de lui-même et de ce qui l’environnait. Il était vêtu d’un pantalon de velours, d’une chemise blanche assortie d’un foulard, et portait un riche gilet de laine dont la ceinture était nouée. Il accueillit chaleureusement, avec une émotion certaine totalement maîtrisée, ses personnages qu’il étreignit affectueusement, l’un après l’autre. Carla souriait, des larmes plein ...
    ... les yeux, et je vis le joli menton de Claudia trembler d’émotion, même Faust était impressionné et se départit de son attitude désinvolte de petit frimeur, seule Honey, avec son joli sourire, ne paraissait pas sensible à l’émoi qui semblait étreindre, même, la hautaine Béatrice. Le maître des lieux les fit entrer dans la luxueuse demeure et entra à leur suite.
    
    Ainsi que j’en avais prévenu ma très belle maîtresse, je me mis en retrait et partis… Alors que je brûlais d’envie de les suivre et de découvrir le saint des saints où se créait tant de beauté et de merveille artistique, mais le respect que j’éprouvais pour le grand Monsieur et pour mes chers compagnons, ainsi que pour l’importance de cet événement unique, me commandait de me retirer et de leur permettre de jouir de ce moment sans qu’aucune ombre ne puisse venir le ternir, de quelques manières.
    
    J’allai me promener, pour passer le temps, dans l’immense propriété de l’artiste. Près de ce qui ressemblait à une ferme entourée de vignobles, j’aperçus de nombreux animaux, certains dans des enclos, d’autres en liberté.
    
    Perché sur le toit, un grand corbeau semblait me regarder. Pouvait-il me voir, lui aussi… ? J’étais étonné : je n’aurais jamais cru qu’il y avait de ces grands oiseaux jusqu’en Vénétie. Je m’approchai pour mieux l’observer. Il me salua en patois vénitien et vint se poser sur le puits où je m’étais assis. J’étais émerveillé.
    
    — Toi aussi, tu parles… ?
    — Ah, mais j’ai toujours parlé… C’est pour ça que ...
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