1. Deux impératrices sulfureuses


    Datte: 08/09/2024, Catégories: fhhh, hagé, extracon, cocus, inconnu, alliance, prost, nympho, fête, Voyeur / Exhib / Nudisme pénétratio, Partouze / Groupe nonéro, portrait, historique, historiqu, Auteur: OlgaT, Source: Revebebe

    ... exemple : les six tomes de Jean-Yves Mitton, « Messalina », aux éditions Ange, publiés entre 2011 et 2016 et dont les titres sont tout un programme : « Le temple de Priape », « Le sexe et le glaive », « La putain de Rome », « Des orgies et des jeux », « Le palais des supplices » et « Dernier orgasme ». Comme le reconnaît l’auteur, tout en s’inspirant de l’histoire, le contenu est assez largement fantasmé.
    
    Une autre bande dessinée, « Messaline », le tome 4 de la série Succubes (éditions Soleil, 2014) est plus proche de la « réalité » historique, telle que l’ont rapportée les historiens romains, avec le procès à charge de Messaline, sa libido insatiable, son appétit de pouvoir, son absence totale de scrupules.
    
    La réputation de Messaline a fait aussi d’elle une héroïne de roman et un personnage fantasmé. Le plus ancien de ces romans a été écrit par Alfred Jarry en 1901 : « Messaline, roman de l’ancienne Rome ». Plus près de nous, je citerai « Messaline », de Guy Rachet et Violaine Vanoyeke (Robert Laffont, 1988) ou encore, dans la collection « reines de légende », « Messaline », de Jacqueline Dauxois (Pygmalion, 2002).
    
    L’empereur Claude avait rédigé ses mémoires, une autobiographie en huit volumes, où il critique sévèrement ses prédécesseurs et les membres de sa famille. Ces « mémoires » ont malheureusement disparu. L’écrivain anglais Robert Graves (1885-1985) les a « reconstitués », sous forme d’un roman historique « Moi, Claude », ouvrage publié en 1934. Dans le ...
    ... troisième et dernier tome, « le divin Claude et sa femme Messaline », Claude raconte son règne personnel, marqué par les débauches de sa femme. Le roman de Robert Graves reste un modèle du genre, repris ultérieurement par Marguerite Yourcenar (Les mémoires d’Hadrien, 1951) et Pierre Grimal (Les mémoires d’Agrippine, 1992).
    
    Les ouvrages des historiens contemporains sont, quant à eux, indiqués à la fin de cette publication.
    
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    Pour la postérité, Messaline représente, comme Julie, fille d’Auguste, ou l’impératrice de Byzance, Théodora, le désir féminin incontrôlé et incontrôlable, l’incarnation même de la nymphomane. Messaline symbolise la soif du plaisir et l’esprit de lucre de la haute société romaine. Messaline, femme ambitieuse, a sans aucun doute utilisé ses charmes pour son propre plaisir, mais aussi à des fins politiques pour assouvir toutes ses ambitions.
    
    Le grand mystère reste cependant l’attitude de l’empereur Claude, même dans un contexte de libération des mœurs. Aveugle ou complaisant, pouvait-il ignorer les frasques de l’impératrice qui faisaient de lui le plus grand cocu de Rome ? Les auteurs antiques ont forgé pour la postérité l’image d’un empereur peureux, facilement manipulé par ses affranchis et son épouse. Claude est dépeint comme un vieillard imbécile, trompé à son insu, parfois même avec sa complicité involontaire, comme ce fut le cas avec l’acteur Mnester. La réalité semble avoir été plus complexe. D’une part, le procès posthume de Messaline a été ...
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