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    Datte: 02/09/2024, Catégories: fh, extracon, inconnu, bizarre, Oral pénétratio, jeu, portrait, Humour Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... activement les auteurs.
    
    — Ah bon, tu étais au courant ? me demanda Stéphane.
    — Vaguement. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, si tu veux mon avis.
    
    Et puis, à l’heure du décompte, il put enfin trépigner de joie sur le canapé en découvrant la mine contrite des prétendants déçus, et parfois même humiliés.
    
    — Bon Dieu, Bruno, qu’est-ce que ça fait du bien à voir ! Quelle branlée !
    — Attends, t’as pas encore tout vu. Vise le score qui défile à l’instant…
    — Lui aussi ? Combien ? C’est pas vrai ? C’est trop beau ! Oh putain, la déculottée !
    
    Une prompte association d’idées me fit réagir et à nouveau dissimuler à temps le ravissant souvenir textile que m’avait accidentellement laissé cette jeune personne, sans prendre le temps de me le dédicacer. Il reposait imprudemment et impudemment sur la table d’appoint, qu’il égayait comme une éclatante et fraîche fleur de printemps, une fragile mais entêtante promesse de jours meilleurs.
    
    Je m’aperçus alors que le répondeur téléphonique qui côtoyait le délicat sous-vêtement clignotait pour me signaler la présence de messages, et je priai pour qu’il ne s’agisse pas de tout laisser en plan pour aller sur le champ au secours d’une vilaine fièvre, d’une mauvaise chute, d’un soudain accès de désespoir. Je fus tenté de feindre celui qui n’avait rien vu, et me contenter d’envelopper mes doigts de cet irrésistible pétale de douceur érotique, tout en rêvant à l’émouvant mystère de ce qu’il avait recouvert et m’avait voluptueusement ...
    ... accueilli. Mais le sens du devoir me rappela à l’ordre, et c’est étrange, il avait la voix revêche de la secrétaire de la Mairie.
    
    Le premier message venait de la gendarmerie, alertée par les voisins du père Grégoire. Il me signalait qu’il n’était plus utile de me déplacer. Le vieux grigou avait doublement perdu son pari. Il ne m’enterrerait pas, et je me pris à espérer que la faucheuse fût passée avant l’heure fatidique de 20 heures : elle lui aurait au moins épargné la déception de découvrir le score homéopathique de son poulain, et aussi celle de constater que Nostradamus n’était pas toujours si bon devin.
    
    Le message suivant était bien plus agréable. Au lieu du ton monocorde et du langage grotesquement administratif utilisé par le brigadier pour décrire des faits somme toute assez simples, j’entendis résonner cette enivrante voix féminine à peine voilée, bien plus capiteuse que le ratafia, dont l’écho fit derechef grimper la pression artérielle dans mon calcif.
    
    Je fus partagé entre une poussée d’exaltation toute partisane et une forme de sincère compassion pour le malheureux cocu. Je n’ai pas le monopole du cœur, mais j’avoue que le sort de cet homme si bienveillant à mon égard ne m’inspira aucune culpabilité, mais bien un soupçon de mélancolie. Je repensai à ce que Georges Pompidou avait déclaré àL’Expressen 1973 : «Les temps changent. Autrefois, c’était l’homme qui décidait. Il donnait la vie, la femme était comme un frigidaire. Enfin, un frigidaire chaud ! Dont ...