1. Mutinerie au Congo, Chapitre 02


    Datte: 05/08/2024, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byHBuff, Source: Literotica

    ... coup de vent.
    
    « Anne! Il faut filer d'ici, tout de suite! Vite! Prends tes chaussures; tu les mettras plus tard. Vite! Vite! »
    
    Les pas précipités de la mère en talons hauts résonnèrent sur le plancher de tuiles, suivis des gracieuses foulées de la fille pieds nus. Elles se précipitèrent vers la porte arrière.
    
    Tenant sa fille par la main, Béatrice ouvrit la porte, sortit et fut tout de suite devant trois soldats armés lui barrant le chemin vers le petit sentier qui menait à une cachette aménagée en cas d'urgence. Trop tard! Anne cria en les voyant qui la regardaient avec des yeux de braise.
    
    « Où allez-vous comme ça, Madame la capitaine? Rentrez tout de suite! Interdiction de sortir! Ce sont les ordres du colonel! Rentrez immédiatement! »
    
    Les trois soldats en uniforme beige de la Force publique marchèrent sur la mère et la fille, les forçant à battre en retraite. Un soldat fixait les pieds nus de la jeune fille, l'autre la déshabillait du regard, le troisième la regardait droit dans les yeux. Chacun sentit une érection grossir à vue d'œil sous son pantalon d'uniforme. Plus ils regardaient Anne, plus ils se sentaient fous de désir. Si Béatrice avait eu un revolver, elle aurait tiré au mépris des conséquences, mais elle était désarmée.
    
    Elle et Anne sentirent ce désir qui émanait des trois soldats nègres et se ruèrent sur la porte d'entrée en traversant la cuisine. Anne pleurait, en grande panique, sa mère la tenant par la main et retenant ses propres sanglots à ...
    ... grand peine. Béatrice savait qu'elles étaient d'ores et déjà perdues, mais s'accrochait à une infinitésimale chance de salut.
    
    Anne hurla quand elle entendit le coup de feu qui fit sauter la serrure. La porte fut enfoncée et livra passage à une bonne dizaine de soldats forcenés.
    
    « La voilà! La voilà! »
    
    « C'est elle! Anne LeBlanc! Anne LeBlanc! »
    
    « Hourra! Elle est à nous! »
    
    « Cherchez sa sœur! »
    
    « Elle n'est pas là. Le colonel me l'a dit; si tu veux Juliette, elle est chez la prof de musique, tu sais, la petite Martine... »
    
    « Et on gagne la mère en prime! Elle n'est pas mal du tout! »
    
    « Anne LeBlanc... Je suis sûr qu'elle est vierge! »
    
    « C'est les majors qui vont l'avoir en premier, les veinards! »
    
    Anne et sa mère crièrent à fendre les tympans quand elles furent saisies et séparées par les mutins. Le chef de la bande était un adjudant qu'elles connaissaient bien, un certain Benoît-Jules Ilungo, promu major deux jours plus tôt, quand la Force publique fut nationalisée par décret. Elles connaissaient un peu moins l'autre adjudant, lui aussi promu major, qui regardait Anne en souriant, l'air mauvais avec une cigarette au coin de la bouche.
    
    Tandis que la jeune fille hurlait de terreur au milieu des soldats ricaneurs, le major Benoît-Jules Ilungo la considéra de la tête aux pieds, évaluant ses charmes à travers sa blouse vieux rose et sa jupe bleu marine qui descendait un peu plus bas que les genoux. Il constata qu'elle était nu-pieds et nu-jambes ...
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