Mutinerie au Congo, Chapitre 02
Datte: 05/08/2024,
Catégories:
Non Consentement / À contre-cœur
Auteur: byHBuff, Source: Literotica
... frère assista, impuissant, au viol de ses sœurs pendant que d'autres soldats s'amusaient à sodomiser sa petite-amie et sa mère, près des deux voitures stoppées par un camion militaire sorti de nulle part, et qui assurément les attendait après avoir été prévenu par les soldats d'un barrage routier passé sans problème quelques minutes plus tôt; ces derniers avaient sauté dans leur jeep et rappliqué en vitesse pour avoir leur part du butin.
Samedi, 9 juillet -- Le premier ministre annonça solennellement que la Force publique devenait l'Armée nationale du Congo, et que son corps des officiers était africanisé : les grades de sous-lieutenant à général étaient désormais accessibles aux soldats congolais. La nouvelle Armée nationale aurait un commandant en chef et des officiers congolais. Au Président revenait le commandement suprême, et le premier ministre Lumumba restait ministre de la Défense.
Quant aux officiers belges restant au sein de l'Armée congolaise, ils agiraient désormais en qualité de conseillers civils. Les mêmes conditions d'africanisation s'appliqueraient à la gendarmerie et à la police.
À Camp Hardy, un adjudant Bobozo aux états de service exemplaires fut, du jour au lendemain, promu colonel et commandant de la garnison. Deux autres adjudants furent promus majors. Ainsi, les mêmes adjudants qui étaient passés voir le capitaine-commandant LeBlanc dans son bureau en tant que subordonnés deux jours plus tôt lui étaient désormais supérieurs en grade. Pire, ...
... lui n'était plus qu'un conseiller civil, obligé désormais de venir travailler en veston et cravate, et sans arme bien entendu!
Le capitaine-commandant, vétéran de la retraite de Dunkerque, fit un effort surhumain d'humilité pour prendre la chose du bon côté, s'accrochant à l'espoir de fuir indemne, lui, sa femme et ses deux belles grandes filles.
Mais c'est tout son univers qui s'écroulait sous ses pieds. Chaque nouveau jour amenait son lot d'événements impensables; il allait de surprise en surprise. Il sentait qu'il n'était plus que le jouet d'une immense tempête politique, avec le risque de devenir un pion sacrifié.
D'autres officiers le prirent très mal. Ils faisaient beau visage au nouveau colonel de couleur, mais ils bouillaient de colère! Ils étaient outrés de se retrouver dindon d'une farce grotesque. Quel cirque! Ils espéraient voir des troupes belges débarquer en masse au Congo pour écraser ce qu'ils voyaient comme une rébellion.
Gilles LeBlanc leur rappela que la violence n'était pas la solution dans ce cas-ci. Songeaient-ils à leurs familles ici à Camp Hardy et à ce qui risquait de leur arriver en cas de mutinerie totale? La garnison comptait à présent seulement 55 officiers blancs contre 3 000 soldats congolais.
Il fallait gagner du temps, jusqu'à ce qu'ils trouvent un moyen de foutre le camp et de sauter dans le premier vol pour Bruxelles. Le Congo était d'ores et déjà perdu pour la Belgique. Ne le comprenaient-ils pas? La violence avait éclaté aux ...